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Deux Pasteuriens à l’honneur

  • Anne Dejean, nouveau membre de l'American Academy of Arts and Sciences

L'American Academy of Arts and Sciences est à la fois une société honorifique qui reconnaît et célèbre l'excellence de ses membres et un centre de recherche indépendant réunissant des experts de différentes disciplines, professions et perspectives pour relever des défis importants. Elle compte 5 700  membres, experts mondiaux dans les arts et les sciences, les affaires, la philanthropie et les affaires publiques incluant plus de 250 lauréats du prix Nobel et plus de 60 lauréats du prix Pulitzer. Basés aux États-Unis et dans le monde, ces membres élus se joignent à d'autres experts pour explorer les défis auxquels la société est confrontée, identifier des solutions et promouvoir des recommandations impartiales pour faire avancer le bien commun.

Le Professeur Anne Dejean, responsable de l’unité Recherche organisation nucléaire et oncogenèse à l’Institut Pasteur et à l’Inserm, compte parmi les 250  nouveaux membres distingués par l'American Academy of Arts and Sciences et élus cette année.

 

  • Gérard Eberl reçoit le Grand Prix de la Fondation Simone et Cino del Duca.

En dépit de la crise sanitaire, les jurys des Grands Prix des Fondations de l’Institut de France ont pu se réunir, par voie numérique, pour désigner des lauréats d’exception. Cette année, le Grand Prix scientifique de la Fondation Simone et Cino del Duca a été remis à Gérard Eberl, responsable de l’unité Microenvironnement et immunité de l’Institut Pasteur, sur le thème « Symbioses », pour son projet « Le langage de la symbiose et de l’empreinte immunitaire néonatale ».

Le Grand Prix scientifique de la Fondation Simone et Cino Del Duca, récompense un chercheur français ou européen et son équipe, présentant un projet de recherche ambitieux sur un thème prometteur précisé chaque année.

Gérard Eberl, immunologiste, cherche à comprendre comment le système immunitaire des mammifères dialogue avec les milliards de microbes qui nous habitent afin de maintenir une symbiose productive entre les deux partenaires. Il travaille sur la nature de ce dialogue, qui se révèle être essentiel pour le développement et la régulation du système immunitaire, et ce depuis la plus tendre enfance. Avec son équipe, au sein de l’unité Microenvironnement et immunité de l’Institut Pasteur, il démontre le rôle clé des cellules dites lymphoïdes dans l’intestin du nouveau-né : elles reçoivent des signaux des bactéries qui le colonisent, afin de recruter des cellules productrices d’anticorps et établir par ce biais un équilibre entre les microbes et l’enfant. Néanmoins, ces bactéries vont énormément se multiplier lors du sevrage et de la diversification alimentaire, à quoi répond une vigoureuse réaction immunitaire, appelée « réaction au sevrage ». Gérard Eberl et son équipe ont récemment démontré que cette réaction au sevrage détermine la réactivité du système immunitaire dans le long terme, et prévient ainsi le risque allergique, la maladie auto-immune ou le diabète des mois, voire des années plus tard. Ils cherchent maintenant à comprendre comment les perturbateurs de cette symbiose néonatale, comme les antibiotiques, l’alimentation déséquilibrée ou le stress, altère cette réaction au sevrage pour augmenter le risque inflammatoire, dans le but, ensuite, de proposer des solutions pour s’en prémunir.

Lire le communiqué de presse sur les travaux de Gérard Eberl

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