06 juin 2025
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
Deux unités de recherche de l’Institut Pasteur sont membres des Laboratoires de référence de l’Union européenne
L’Institut Pasteur a le plaisir de vous annoncer que deux unités de recherche, « Lyssavirus, épidémiologie et neuropathologie » et « Biodiversité et épidémiologie des bactéries pathogènes » sont désormais membres des Laboratoires de référence de l’Union européenne (EURL, pour European Reference Laboratory).
Créés au 1er janvier 2025, les Laboratoires de référence de l’Union européenne en santé publique ont pour objectif d’aider les laboratoires nationaux à améliorer et harmoniser leurs pratiques. Leur rôle consiste à promouvoir les méthodes de référence en diagnostic et surveillance, ainsi qu’à favoriser la notification des menaces sanitaires transfrontalières et la réponse à celles-ci, en concertation avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC, pour European Centre for Disease Prevention and Control).
• Laboratoire de référence de l'UE pour les pathogènes viraux émergents, transmis par les rongeurs et zoonotiques
L'unité de recherche Lyssavirus, épidémiologie et neuropathologie dirigée Hervé Bourhy, à laquelle le CNR de la rage et le CCOMS-RAGE sont rattachés, est membre du consortium des laboratoires de référence en santé publique de l'UE pour les pathogènes viraux émergents, transmis par les rongeurs et zoonotiques (EURL-PH-ERZV).
L'EURL-PH-ERZV a pour but d’aider les États membres de l'UE à renforcer la préparation et la réponse aux agents pathogènes viraux à haut risque qui posent un problème de santé publique. Coordonné par l'Agence suédoise de santé publique, l'EURL-PH-ERZV est mis en œuvre par un consortium composé de l'Institut national des maladies infectieuses (Italie), du Centre national de santé publique et de pharmacie (Hongrie) et de l'Institut Pasteur.
Les activités de l’EURL-PH-ERZV comprendront la coordination et la gestion du consortium, la communication et la diffusion d'informations, la fourniture de diagnostics et de matériaux de référence, l'évaluation externe de la qualité (EQA) ainsi que des programmes de formation et de jumelage. Le consortium apportera également son soutien lors des épidémies et contribuera à l'élaboration de rapports techniques.
En savoir plus sur l’EURL-PH-ERZV
• Laboratoire de référence de l'UE pour la diphtérie et la coqueluche
L’unité de recherche Biodiversité et épidémiologie des bactéries pathogènes dirigée par Sylvain Brisse, à laquelle sont rattachés le CNR de la diphtérie et le CNR de la coqueluche, est membre du Laboratoire de référence en santé publique de l'Union européenne pour la diphtérie et la coqueluche (EURL-PH-DIPE).
Le consortium, coordonné par l'université de Turku (Finlande), compte quatre membres de l'UE, à savoir l'Institut Pasteur, l'institut national de santé publique (Belgique), la Vrije Universiteit Brussel (Belgique) et l’office bavarois de la santé et de la sécurité alimentaire (Allemagne).
L'EURL-PH-DIPE a pour objectif d'accroître la capacité de l'Union européenne à répondre aux menaces sanitaires que représentent la diphtérie et la coqueluche, deux maladies infectieuses qui peuvent être graves chez les enfants et qui ont fait un retour ces dernières années. À cette fin, il développera et harmonisera les capacités de réponse et d’alerte des laboratoires des États membres, améliorera la surveillance, harmonisera les méthodes de diagnostic et de détection de la résistance aux antibiotiques, fournira une expertise au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et à un réseau de centres de référence nationaux, et assurera des formations dans ces domaines, et en particulier dans l’analyse des données de séquences génomiques des deux agents pathogènes (Corynebacterium diphtheriae et Bordetella pertussis).
Cet EURL garantira une réponse rapide aux épidémies de coqueluche ou de diphtérie, aux échelles locales et internationales. Ces deux infections peuvent être évitées par la vaccination, avec des rappels recommandés chez les adultes mais qui sont peu suivis, et une étude de séroprévalence des anticorps anti-coqueluche, anti-diphtérie et anti-tétanos sera également réalisée à l'échelle de l'Europe.