February 07, 2025
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
La fondation Ernst Jung pour la Science et la Recherche décerne sa Médaille d'Or Ernst Jung pour la Médecine 2017 à Pascale Cossart, responsable de l’unité des interactions bactéries-cellules (Inserm U604, INRA USC2020), professeure à l’Institut Pasteur, et Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences. Cette médaille, véritable distinction internationale, vient en reconnaissance symbolique de son œuvre impressionnante dans l’étude des infections bactériennes et leur dissémination, travaux contribuant, en particulier, à faire de la bactérie Listeria monocytogenes l’un des microorganismes pathogènes les mieux étudiés et l’un des organismes modèle les plus importants en biologie des infections.
À travers sa Médaille d’Or, la Fondation Ernst Jung, basée à Hambourg, récompense ici une carrière exceptionnelle de recherche d’intérêt médical pour comprendre les mécanismes entrant en jeu lors d’infections bactériennes. La médaille est liée à une dotation de 30 000 euros que Pascale Cossart peut attribuer à un jeune chercheur de son choix.
Créée en 1990, cette distinction est l’une des plus importantes au niveau mondial.
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Le 2 février 2017, la Fondation de France a décerné 18 prix de plus de 400 000 euros à des équipes de recherche médicale pour récompenser les sujets innovants de l'année écoulée. La Fondation de France et plusieurs fondations placées sous son égide remettent ainsi chaque année des prix médicaux qui saluent le travail des équipes et encouragent la vocation des jeunes chercheurs.
Parmi les lauréats figuraient cinq chercheurs pasteuriens :
• Laurence Mulard, responsable de l’unité Chimie des biomolécules et Béatrice Regnault, responsable de la plateforme de Génotypage des eucaryotes qui ont reçu conjointement le prix Thérèse Lebrasseur, récompensant les travaux d’un chercheur de l’Institut Pasteur qui n’a pas eu recours à la vivisection.
• Philippe Bousso, responsable de l’unité Dynamique des réponses immunes, distingué par le prix Jean Valade destiné à récompenser les travaux d'un ou plusieurs chercheurs francophones dans le domaine médical qui trouve une application diagnostique, physiopathologique ou thérapeutique rapide.
• Arnaud Echard, responsable de l’unité Trafic membranaire et division cellulaire, distingué par le prix Georges Zermati qui récompense un chercheur de l’Institut Pasteur, quelle que soit sa discipline.
• Fadel Sayes, de l’unité de Pathogénomique mycobactérienne intégrée, qui partage le prix Jacques Monod récompensant des chercheurs ayant entrepris dans les laboratoires français des travaux portant sur les aspects moléculaires des régulations cellulaires.
Allianz France, acteur engagé dans la santé, innove en soutenant la recherche médicale pour contribuer à réduire et à prévenir les risques de santé. La Journée de la recherche médicale témoigne de l’engagement d’Allianz France et de ses partenaires en faveur du progrès de la science au service de l’ensemble des citoyens.
Le 27 mars 2017, le prix de la fondation Allianz-Institut de France 2016 a été décerné à Artur Scherf, responsable de l’unité de Biologie des interactions hôte-parasite, directeur de recherche au CNRS et professeur à l’Institut Pasteur.
Artur Scherf se voit récompensé pour ses travaux qui contribuent à surmonter le fléau du paludisme dans les pays en voie de développement.
Le Human Frontier Science Program (HFSP) encourage l’innovation et l’interdisciplinarité en recherche fondamentale centrée sur les mécanismes complexes du vivant. Il couvre un large spectre de disciplines, allant des approches moléculaires et cellulaires à la neuroscience des systèmes et cognitive en passant par les interactions des organismes.
Des récompenses de recherche sont décernées à des équipes de scientifiques de différents pays et disciplines travaillant dans le cadre de collaborations d’envergure inédites. Le Young Investigator Grant constitue l’une de ces distinctions. Il apporte une aide de 3 ans à des équipes internationales impliquant au moins deux pays.
Cette année, Fabrizia Stavru, chercheuse au sein de l’unité des Interactions bactéries - cellules, figure parmi une des rares équipes récipiendaires de cette distinction. Au sein d’une équipe internationale qui réunit quatre jeunes chercheurs, elle se voit co-récompensée pour le projet intitulé « Midichloria mitochondrii, unique intramitochondrial bacterium and novel tool to explore mitochondria » qui vise à étudier le mode de vie unique de cette bactérie apparentée aux rickettsies. En effet, M. mitochondrii est la seule bactérie qui colonise les mitochondries, un organite essentiel des cellules eucaryotes. Dans la nature, cette bactérie colonise près de 100 % des tiques femelles de l’espèce la plus répandue en Europe (Ixodes ricinus), et semble donc représenter un symbionte de ces tiques vecteurs de maladies comme la maladie de Lyme.
Créée en 2006 et placée sous l’égide de la Fondation pour la recherche médicale, la fondation pour l’innovation thérapeutique Béatrice Denys soutient des projets scientifiques issus de la recherche biomédicale académique française ayant pour objectif d’apporter un bénéfice thérapeutique aux patients, aux professionnels de santé et aux systèmes de soins tout en ayant des perspectives de création d'entreprise. La fondation pour l'innovation thérapeutique Béatrice Denys favorise et renforce les liens entre les chercheurs et les entrepreneurs, et de façon générale permet une approche vertueuse de la création de valeur économique de la santé.
L’objectif principal est de contribuer à l’émergence de projets d’excellence avec une visibilité économique immédiate. Il s’agit de faire émerger les start-up les plus innovantes et les plus pertinentes de l'industrie biomédicale.
Chaque année, la fondation récompense un ou des projet(s) à l'issue d'un appel à projets national. Tout chercheur public est éligible, quel que soit son organisme de tutelle.
Pour son édition 2017, la fondation a distingué le projet RegStem porté par Pierre Rocheteau pour la création d'une start-up qui repositionne et crée des médicaments dans les domaines de la médecine régénérative. Cette start-up en cours de création, incubée au sein de Paris Biotech Santé et sur le campus pasteurien, est issue de la recherche menée au sein du laboratoire d'Histopathologie humaine et modèles animaux dirigé par le Pr Fabrice Chrétien, et sous la codirection du Pr Raphael Gaillard. Ce projet associe également l'hôpital Sainte Anne et l'université Paris Descartes.
L'équipe a démontré les effets bénéfiques sur les cellules souches et la régénération musculaire d'une molécule utilisée depuis une quarantaine d'années. Ce travail a conduit au dépôt de plusieurs brevets.
Ce prix a été remis le 18 mai 2017.
L’Union nationale des familles et amis des personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) est une association reconnue d’utilité publique, qui, depuis 1963, accueille, écoute, soutient, forme, informe et accompagne les familles et l’entourage de personnes vivant avec des troubles psychiques. Elle compte plus de 14 000 adhérents.
Soucieuse de répondre aux préoccupations des familles espérant de nouvelles pistes thérapeutiques, l’Unafam s’engage aussi pour soutenir la recherche sur les maladies psychiques, à travers son prix Recherche en Sciences Biomédicales 2017 de l’Unafam pour la recherche sur les désordres psychiques de l'adolescent et/ou de l'adulte. Ce prix récompense les recherches innovantes dans les domaines suivants : étiologie des psychopathologies et trajectoires développementales, prévention et thérapeutiques psychosociales, thérapeutiques biomédicales, composantes du handicap psychique et son évaluation, situation de l'entourage familial (usager-famille, rôle d'aidant).
Cette année, l'Unafam attribuait deux prix, chacun de 5 000 euros, à deux jeunes chercheurs en sciences biomédicales ou humaines et sociales, statutaires ou post-doctorants, ayant soutenu une thèse depuis moins de 10 ans, et souhaitant poursuivre leurs recherches en France.
L’édition 2017 a ainsi récompensé Fani Koukouli, post-doctorante au sein de l’unité Neurobiologie intégrative des systèmes cholinergiques, pour ses travaux qui mettent en lumière la vulnérabilité génétique des personnes atteintes de schizophrénie et suggèrent de nouvelles cibles thérapeutiques pour soigner les troubles psychiatriques.
Ce prix lui a été remis le 9 juin 2017 au ministère de la Santé, en présence de la ministre des Solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, et de Sophie Cluzel, la secrétaire d'état chargée des personnes handicapées.
L’organisation européenne de biologie moléculaire, European Molecular Biology Organization (EMBO), a pour mission de promouvoir une biologie de grande qualité en soutenant des chercheurs de talent à toutes les étapes de leur carrière, en encourageant les échanges et en favorisant l’essor d’un environnement scientifique d’excellence dans le domaine des sciences de la vie.
Élus par un processus très sélectif par les membres de l’organisation, 50 à 70 chercheurs, les plus reconnus de leur domaine, rejoignent chaque année l’EMBO. Avec l’ensemble des membres de l’organisation, ils ont un rôle primordial dans l'organisation de la recherche européenne en biologie et dans ses orientations scientifiques.
Le 16 juin 2017, la prestigieuse organisation a annoncé l’élection de 65 nouveaux membres parmi lesquels figure Marc Lecuit, responsable de l’unité de Biologie des infections.
Selon les vœux de Jacqueline Pasteur Vallery-Radot, épouse du petit-fils de Louis Pasteur, le prix Pasteur Vallery-Radot récompense chaque année deux personnalités françaises de moins de 50 ans, appartenant à l'Institut Pasteur et ayant conçu au cours des cinq dernières années une œuvre scientifique d'envergure dans le domaine de la biologie ou de la physique-chimie.
En accord avec l'Institut Pasteur, deux prix sont attribués par la Bibliothèque nationale de France (BnF), légataire universel de Madame Jacqueline Pasteur Vallery-Radot.
À l’invitation de la présidente de la Bibliothèque nationale de France, Laurence Engel, en présence de Pascale Cossart, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, et de Christian Bréchot, directeur général de l’Institut Pasteur, ces deux prix ont été remis le 21 juin 2017 à David Bikard, responsable du groupe à 5 ans Biologie de synthèse, et Romain Koszul, responsable du groupe à 5 ans Régulation spatiale des génomes (désormais responsable de l'unité du même nom).
Ces distinctions récompensent David Bikard pour ses travaux axés sur les interactions entre les bactéries et leur virus afin d’en dériver de nouveaux outils pour mieux comprendre et combattre les bactéries pathogènes et Romain Koszul pour ses recherches sur l’organisation fonctionnelle des chromosomes de microorganismes, à travers une combinaison d’approches interdisciplinaires.
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« Supporting top researchers from anywhere in the world », tel est le slogan de l’ERC (Conseil européen de la recherche, en français). En dix ans, les financements de l’ERC sont devenus un véritable label d’excellence scientifique. Parmi les récipiendaires se trouvent les chercheurs de l’Institut Pasteur dont le talent a été récompensé par 47 bourses depuis 2007 ! Retour sur un dispositif reconnu aujourd’hui par l’ensemble de la communauté scientifique.
Qu’est-ce que l’ERC ?
L’ERC (European Research Council ou Conseil européen de la recherche) est en effet devenu le label de l’excellence scientifique européenne. Il permet à la fois d’attirer les meilleurs chercheurs internationaux en Europe et surtout de développer la compétitivité scientifique européenne. L’ERC favorise le « renforcement de l’excellence, du dynamisme et de la créativité de la recherche européenne », explique David Itier, coordinateur des affaires européennes à l’Institut Pasteur. Créé le 27 février 2007, le budget de l’ERC est de 13,1 milliards d’euros sur sept ans (sur la période 2014-2020), c’est dire le poids qu’il représente dans le soutien à la recherche.
Les financements ERC consistent en un soutien pouvant aller jusqu’à 3 millions d’euros pendant cinq ans, en général. « À date, l'ERC a financé près de 7 000 chercheurs d’excellence, à divers stades de leur carrière, et a soutenu plus de 40 000 collaborateurs », indiquait l’ERC en décembre 2016. Et « son soutien a été reconnu dans près de 100 000 articles de journaux scientifiques de renommée internationale. »
47 labels ERC en dix ans à l’Institut Pasteur
Au total, l’Institut Pasteur a reçu, depuis 2007, 47 bourses, tous types confondus. « Les résultats sont évidemment variables d’une année sur l’autre mais notre succès global reflète l’excellence scientifique de l’Institut Pasteur, explique David Itier. En 2015, alors que l’Institut Pasteur venait de créer de nombreuses jeunes équipes - les G5, ou groupes à 5 ans -, nous avons remporté quatre ERC Starting Grants ! ». Ces G5 ont fait leur preuve à l’Institut Pasteur en donnant leur chance à de jeunes chercheurs talentueux, qui montent leur équipe pour cinq ans et ont une autonomie dans leurs travaux. « Notons que le financement est nominatif, un chercheur qui en est lauréat et qui quitterait son institut de recherche, part avec son financement. L’Institut Pasteur a accueilli deux boursiers ERC en 2016, en plus de quatre subventions obtenues en propre. »
Le Conseil européen de la recherche (ERC) a annoncé les résultats de l'appel Advanced Grant 2016. Philippe Bousso, responsable de l’unité Dynamique des réponses immunes, se voit récompensé pour son projet Enlighten (Integration and propagation of immunological signals during cancer and infection).
L'ERC récompense les meilleurs chercheurs dans le monde à condition qu'ils réalisent leurs activités de recherche en Europe. Trois catégories de bourses existent et dépendent de la date d'obtention d'une thèse. À ces trois bourses s'ajoutent les bourses Proof of Concept, réservées aux lauréats ERC désirant développer le potentiel innovant de leur recherche. Le taux de réussite pour l’appel ERC 2016, toutes catégories confondues, était de 9,6%.
L’association Robert Debré pour la recherche médicale attribue deux Grands Prix en soutien à la recherche médicale. Destinés à honorer des travaux de recherche d’équipes engagées dans la recherche biologique et médicale et à faciliter la poursuite et le développement de leurs projets, ces prix concernent tous les domaines de recherche. Ils se répartissent entre le prix à orientation clinique et le prix à orientation fondamentale, doté, chacun, de 50 000 euros et à destination des travaux de recherche.
Cette année, c’est Philippe Bousso, responsable de l’unité Dynamiques des réponses immunes, qui se voit distingué par le Grand prix Robert Debré 2016, dans la catégorie recherche fondamentale. Ce prix récompense l’ensemble des travaux de son équipe visant à déchiffrer les mécanismes de communication cellulaire régulant les réponses immunitaires lors de cancers ou d’infections.
Créé en 2006, le Prix Georges, Jacques et Elias Canetti soutient chaque année des scientifiques de l’Institut Pasteur pour leurs travaux dans le domaine des maladies infectieuses. Le prix a pour ambition de reconnaitre le talent, encourager la création, et récompenser la conquête des chercheurs.
Pour sa 12e édition, le Prix Canetti a distingué Javier Pizarro-Cerdá pour ses travaux sur la bactérie Listeria monocytogenes, responsable de la listériose. Grâce à l’utilisation de diverses technologies de pointe, le chercheur et son équipe ont approfondi les connaissances scientifiques sur les mécanismes moléculaires utilisés par L. monocytogenes pour engendrer des infections. Javier Pizarro-Cerdá et ses collaborateurs ont récemment décrit le premier antibiotique secrété par L. monocytogenes. Cet antibiotique élimine des bactéries protectrices présentes dans le microbiote intestinal, facilitant ainsi le développement de la listériose. Grâce à cette découverte majeure, Javier Pizarro-Cerdá et son équipe contribuent aujourd’hui au développement de nouvelles thérapies antibactériennes.
Le Prix Canetti lui a été remis mardi 5 septembre 2017 par le comédien Pierre Arditi, en présence de Bernard, Johanna et Françoise Canetti, fondateurs du prix, de Christian Bréchot, directeur général de l’Institut Pasteur et de Gabriel Macaya-Trejos, ambassadeur du Costa Rica en France.
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Le prix René et Andrée Duquesne marque le soutien de Madame Andrée Duquesne pour la recherche scientifique. Cette dernière a, aux termes de son testament, institué pour ses légataires universels conjoints l'Institut Pasteur et le Comité de Paris de la Ligue contre le cancer.
Le prix a été remis cette année à Marc Lecuit, responsable de l’unité Biologie des infections de l’Institut Pasteur, au côté d’Edith Heard, responsable de l’unité Génétique et biologie du développement à l’Institut Curie.
Le prix Duquesne a été remis le 18 septembre 2017.
Cinq jeunes chercheuses de l’Institut Pasteur viennent de recevoir, le 11 octobre 2017, une bourse L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science 2017. Parmi elles, trois post-doctorantes et deux doctorantes contribuent aujourd’hui, à travers leurs travaux de recherche, à faire avancer les connaissances scientifiques dans les domaines de la malnutrition infantile, du système immunitaire, de la vaccination, des maladies émergentes et des troubles psychotiques.
Ces bourses, qui récompensent chaque année 30 scientifiques aux parcours d’exception, permettent aujourd’hui d’apporter une plus grande visibilité aux chercheuses de l’Institut Pasteur, ainsi qu’au programme « Pasteur-Paris University International doctoral program » dont deux boursières sont issues.
Attribué chaque année depuis 2011, le Prix Christoffel Plantin est destiné à récompenser un citoyen de nationalité belge résidant à l’étranger, dont les activités culturelles, artistiques ou scientifiques, méritent de retenir l’attention et contribuent au rayonnement de la Belgique à l’étranger. En 2017, ce sont les disciplines scientifiques qui étaient récompensées.
Cette année, le Prix du Fonds Christoffel Plantin a été attribué à Hilde De Reuse, responsable de l’unité Pathogenèse de Helicobacter et directrice du département Microbiologie de l’Institut Pasteur.
Cette distinction lui a été remise par Madame Cathy Berx, gouverneur de la Province d’Anvers le 25 octobre 2017.
Instaurés en 2011, les Prix Inria ont pour vocation de promouvoir les contributions et succès de celles et ceux qui font avancer les sciences informatiques et mathématiques, participant ainsi au développement du monde numérique.
Depuis 2013, l’Académie des sciences et Inria sont partenaires pour distinguer les lauréats des trois catégories de prix Inria scientifiques dont le Grand Prix qui récompense un scientifique, un ensemble de scientifiques ou une équipe de recherche, ayant contribué de manière exceptionnelle au champ des sciences informatiques et mathématiques. Ces personnes doivent exercer leur activité dans le cadre d’un établissement français, sans condition de nationalité ou d’affiliation.
Cette année, cette distinction a été attribuée à Olivier Gascuel, pionnier de la bioinformatique et directeur du centre de bioinformatique, biostatistique et biologie intégrative de l’Institut Pasteur (C3BI, USR 3756 IP - CNRS) soulignant ainsi l’intérêt de ses travaux en bioinformatique évolutive ainsi que son objectif de poursuivre l’interdisciplinarité entre biologie, mathématique et informatique.
La séance solennelle de remise des Grands Prix 2017 de l’Académie des sciences s’est tenue sous la coupole de l’Institut de France le 21 novembre 2017.
© Inria / Photo G. Scagnelli
La Fondation Simone et Cino Del Duca œuvre, en France et à l’étranger, dans le domaine des arts, des lettres et des sciences, par le moyen de grands Prix et de subventions attribués chaque année sur proposition des Académies de l’Institut de France (Académie française, Académie des inscriptions et belles-lettres, Académie des beaux-arts, Académie des sciences, Académie des sciences morales et politiques).
Le Prix de cancérologie de la Fondation Simone et Cino Del Duca - Institut de France est un prix annuel destiné à un chercheur de moins de 45 ans, français ou étranger, travaillant en France qui aura, par ses découvertes, permis une avancée significative dans la connaissance des mécanismes cellulaires conduisant à la transformation tumorale.
Pour sa 32e édition, le Prix de cancérologie de la Fondation Simone et Cino Del Duca a été attribué à Ludovic Deriano, responsable de l’unité Intégrité du génome, immunité et cancer. Cette distinction récompense l’ensemble de ses travaux sur la compréhension des mécanismes par lesquels les lymphocytes acquièrent des aberrations génétiques puis deviennent cancéreuses. Il a déterminé la fonction de plusieurs protéines, notamment la nucléase RAG et certains facteurs de la voie de réparation des cassures double-brin de l’ADN, lors de l’assemblage des gènes codant pour les récepteurs aux antigènes et leur importance dans la protection du génome. L’équipe de Ludovic Deriano a aussi développé des modèles murins de cancers lymphoïdes et utilisé des techniques de séquençage à haut débit afin de mieux comprendre l’origine de l’instabilité génétique observée dans les lymphomes et les leucémies humaines.
La cérémonie solennelle de remise des prix a eu lieu le 21 novembre 2017 sous la coupole de l’Institut de France.
Créé en 2006, le Prix Madeleine Lecoq est une distinction biennale attribuée alternativement entre la 1ère et la 2e division, en physique ou en biologie moléculaire et cellulaire - génomique, à une femme venant de soutenir sa thèse et inscrite dans un laboratoire propre ou associé du CNRS ou de l’INSERM.
Cette année, le prix était attribué dans la catégorie « Biologie » et a distingué Mélodie Duval, chercheuse post-doctorante au sein de l’unité Interactions bactéries-cellules, pour ses travaux de thèse réalisés dans le laboratoire de Pascale Romby, à Strasbourg. Ses résultats ont notamment permis d’élucider l’implication d’une protéine ribosomique particulière chez Escherichia coli dans la synthèse protéique et dans la régulation de l’expression des gènes.
La cérémonie solennelle de remise des prix a eu lieu le 21 novembre 2017 sous la coupole de l’Institut de France.
Pour la 6e année consécutive, Sanofi et l’Institut Pasteur organisent les Prix Sanofi - Institut Pasteur, distinctions qui honorent chaque année des chercheurs d’envergure nationale et internationale pour leurs travaux innovants dans les sciences du vivant et la recherche biomédicale et faisant état d’avancées concrètes pour la santé mondiale.
Cette année, les Prix Sanofi-Institut Pasteur se répartissaient en « Prix internationaux » et « Prix juniors nationaux ».
Dans la catégorie « National Junior », les deux lauréats 2017 sont :
Dr Fabrizia Stavru, Institut Pasteur, Paris
Thématique : Microbiologie et infection
« La biologie cellulaire des mitochondries et leur rôle dans les infections bactériennes »
Dr François Leulier, Institut de génomique fonctionnelle de Lyon, CNRS Rhône-Auvergne, Lyon
Thématique : Microbiologie et infection
« Le dialogue moléculaire régissant le mutualisme hôte-lactobacilles »
Les trois lauréats 2017 dans la catégorie « International » sont :
Pr Antonio Lanzavecchia, Institute for Research in Biomedicine, Università della Svizzera Italiana, Bellinzona, Switzerland
Thématique : Immunologie
« Décoder les réponses des anticorps humains : des découvertes utiles, fondamentales et surprenantes »
Pr Michel C. Nussenzweig, The Rockefeller University, New York, États-Unis
Thématique : Immunologie
« La difficulté d’un vaccin contre le VIH »
Pr Jeffrey I. Gordon, Washington University, St Louis, États-Unis
Thématique : Microbiologie et infection
« Le microbiote et la sous-nutrition infantile : observer la biologie du développement chez l’homme d’un point de vue microbien »
En savoir plus sur les Prix Sanofi - Institut Pasteur
• Symposium scientifique des lauréats des Prix Sanofi-Institut Pasteur : retour sur l'édition 2017
Le symposium scientifique et la cérémonie de remise des Prix Sanofi - Institut Pasteur 2017 se sont déroulés le 12 décembre 2017 à l’Institut Pasteur.
Retour en images sur la cérémonie 2017
© Jean Chiscano