Un partage des savoirs

Renforcer l'offre MOOCs

5 nouveaux MOOCs ont été crées en 2017 :

 

  • MOOC Biomarqueurs de diagnostic et de pronostic en santé globale

Les biomarqueurs font l’objet d’un intérêt considérable de la part des scientifiques et des chercheurs du monde entier : ils conditionnent notamment l’utilisation des traitements ciblés, progrès thérapeutique majeur en médecine, permettent de mesurer l’évolution d’une maladie ou d’indiquer un évènement physiologique particulier. Du fait de l’extraordinaire développement de la génomique et de la protéomique et de l’exposition du réseau international des instituts Pasteur à l’émergence de maladies nouvelles, l’Institut Pasteur et son réseau sont idéalement placés pour étudier l’intérêt des biomarqueurs pour le diagnostic et le pronostic des maladies dans le cadre de la santé globale.

Dans ce contexte, le MOOC Diagnosis and prognosis biomarkers in global health a pour objectif de faire le point sur l’intérêt des biomarqueurs pour la santé publique, en s’appuyant notamment sur les activités de recherche des trente-trois instituts du réseau international des Instituts Pasteur. Il a été enregistré lors du symposium international des Institut Pasteur de décembre 2016.

Ce MOOC est organisé en quatre chapitres : le premier introduit les définitions et les aspects méthodologiques des biomarqueurs ; le second propose, à partir d’exemples ciblés (VIH, arboviroses, paludisme, tuberculose...) d’établir un état des lieux sur l’utilisation des biomarqueurs dans les maladies infectieuses ; le troisième chapitre s’intéresse aux biomarqueurs en oncologie ; le quatrième chapitre se concentre quant à lui sur l’utilisation des biomarqueurs dans le cadre des maladies non-transmissibles (maladies rares, Alzheimer, maladie du foie...).

 

  • MOOC Innate Immunity

Berceau de l’immunologie avec Elie Metchnikoff, l’Institut Pasteur a décidé de créer un MOOC dans ce domaine, dédié à l’immunité innée. Ses bases ont en effet été établies il y a plus d’un siècle par Elie Metchnikoff, lorsqu’il a découvert le mécanisme de la phagocytose. Cependant, pendant la plus grande partie du 20e siècle, c’est l’immunité adaptative (également connue sous le nom d’immunité spécifique) qui concentra l’intérêt des chercheurs, jusqu’à ce que Charles Janeway et Polly Matzinger revoient la définition de l’immunologie. Ce qui était alors appelé « immunité non spécifique » fut renommé « immunité innée ». Et la compréhension de ce que signifiaient les signaux de danger exogènes et endogènes, ainsi que leur identification fut une révolution aidant à comprendre les premiers mécanismes de défense de l’hôte contre tous types d’agression, y compris par des pathogènes.

De nos jours, les chercheurs ont réussi à déchiffrer en grande partie la façon dont l’hôte infecté réagit aux bactéries, virus, parasites et champignons. Ils ont également décodé les mécanismes de l’hôte impliqués dans la défense de son intégrité contre les mécanismes infectieux. Ce MOOC décrit les différents acteurs impliqués dans l’immunité innée contre les pathogènes.

 

  • MOOC Microbes and Brain

Historiquement, les microbes étaient perçus comme une menace pour l’homme, en particulier pour le cerveau, longtemps considéré comme un organe privilégié, particulièrement sensible aux infections et à l'inflammation. Cependant, la vision du monde microbien a évolué et de plus en plus d'attention est accordée au monde microbien qui vit intimement avec l'homme et peut être bénéfique pour sa santé : le microbiote.

En effet, des milliards de bactéries, de virus et de champignons vivent constamment avec nous, en particulier dans l'intestin, qui héberge la plus grande partie des microbes avec lesquels nous cohabitons. Le microbiote peut être considéré comme un organe à part entière : nous l’acquérons à la naissance, le conservons toute notre vie et son influence sur notre physiologie et notre santé est considérable puisqu’il représente 150 fois plus de gènes que notre génome humain. En réalité, nous sommes tous un écosystème ambulant, constitué de cellules humaines eucaryotes, de cellules procaryotes (bactéries et archées) et de virus qui coexistent et communiquent.

Bien que les recherches se soient concentrées initialement sur l’influence du microbiote sur l’immunité et le métabolisme, de plus en plus d’éléments suggèrent que ces microbes peuvent également influencer le fonctionnement cérébral et ainsi être potentiellement impliqués dans plusieurs pathologies neurologiques. Enfin, nos intestins hébergent également la deuxième population de neurones la plus importante après le système nerveux central : le système nerveux entérique.

Dans ce MOOC, tous ces aspects des interactions entre les microbes et le système nerveux, d’abord d’une perspective infectieuse pour ensuite explorer le rôle du microbiote dans les fonctions cérébrales et potentiellement les troubles neurologiques sont abordés. Tout au long de ce MOOC, il sera expliqué comment les microbes, considérés historiquement comme dangereux, façonnent en permanence ce que nous sommes en communiquant avec notre cerveau.

 

  • MOOC Tuberculosis

En 2015, selon les chiffres de l’OMS, 10,4 millions de personnes ont contracté cette maladie et 1,8 million en sont mortes, faisant de la tuberculose l’une des dix premières causes de mortalité dans le monde. Malgré des plans d’élimination de la tuberculose dans les deux prochaines décennies, l’incidence annuelle ne diminue que de 1,5% par an. De plus, l’apparition de résistances aux traitements, parfois de multirésistance, renforce les difficultés de lutte contre la maladie.

Dans le cadre du développement de son offre de formation en ligne, l’Institut Pasteur a créé un MOOC entièrement dédié à la tuberculose, faisant le point sur la maladie et ses derniers développements. Ce MOOC va des connaissances de base sur la maladie aux dernières découvertes et couvre les aspects cliniques, l’épidémiologie, la tuberculose infantile, les facteurs de susceptibilité (en particulier génétiques), la réponse immune, les vaccins, les méthodes de détection et de traitement de la tuberculose résistante, etc.

Ce MOOC vise à apporter un panorama large sur la tuberculose, s’appuyant sur les dernières découvertes des laboratoires.

 

  • MOOC Malaria

Bien que l’utilisation intensive des outils de contrôle du paludisme aujourd'hui disponibles ait permis une réduction considérable de la transmission du paludisme dans les régions endémiques au cours de la dernière décennie, l’élimination du paludisme dans les régions hautement endémiques demeure un objectif lointain. Une bonne compréhension de la biologie fondamentale des parasites du paludisme et de leurs interactions avec l’hôte humain et le vecteur moustique est nécessaire pour développer de nouveaux outils susceptibles de jouer un rôle majeur pour le contrôle et à terme l’élimination du paludisme.

L’Institut Pasteur a créé un MOOC entièrement dédié au paludisme, dont l’objectif est de fournir aux apprenants un aperçu du vaste panel de disciplines impliquées et des questions étudiées dans la recherche sur le paludisme. Ce MOOC va de la biologie moléculaire et cellulaire du parasite et de ses différents cycles de vie à la recherche clinique sur le terrain et à l’hôpital sur la maladie. Il traite de l’utilisation des dernières technologies génomiques pour étudier la biologie du parasite, mais également de la recherche translationnelle pour le développement de nouveaux outils de contrôle, y compris les médicaments et les vaccins. Il présente également l’épidémiologie du paludisme et la recherche clinique, pour mieux comprendre le paludisme en tant que problème de santé publique.

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