13 janvier 2016
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
1 Task Force
• 15 projets de recherche financés
• 2 publications dans la revue internationale Nature
52 semaines d’activité du laboratoire de diagnostic d’Ebola au sein du centre de traitement de Macenta
• 6 formations de volontaires
• 37 volontaires
• 44 déploiements de 3 à 5 semaines
• 1 technicien de laboratoire guinéen formé localement
26 techniciens ou scientifiques africains formés au diagnostic Ebola
dans le cadre du déploiement du premier laboratoire mobile P3+ en Guinée
Des chercheurs de l’Institut Pasteur de Dakar et de l’Institut Pasteur à Paris sont parvenus à reconstruire les chaînes de transmission du virus Ebola et leur contexte, au sein de la capitale guinéenne, de février à août 2014. Ces données mettent en évidence l’impact positif des mesures de contrôle sur l’évolution de l’épidémie mais soulignent les défis à surmonter pour contenir cette épidémie dans les grands centres urbains. Elles sont publiées dans la revue The Lancet Infectious Diseases.
L'Institut Pasteur et le Réseau International des Instituts Pasteur ont mis à disposition le 22 mai dernier les séquences d'EBOV pour soutenir les efforts de santé publique contre l'épidémie d'Ebola, ainsi que le développement et l'évaluation de vaccins, d’outils diagnostiques et thérapeutiques.
Il s’agit là d’une avancée majeure dans la connaissance du virus, à l’heure où se tient, sur le campus parisien de l’Institut Pasteur, la conférence internationale "Targeting Ebola 2015", co-organisée par le Comité pour les pays en voie de développement (COPED) de l’Académie des Sciences, la Ebola Task Force interministérielle, la "Task Force for Infectious Diseases" du Japon et l’Institut Pasteur.
En savoir sur l’Institut Pasteur face à Ebola
Les 28 et 29 mai, l’Institut Pasteur a accueilli la conférence internationale "Targeting Infectious Diseases dedicated to Ebola Virus". Co-organisée par le Comité pour les pays en voie de développement (COPED) de l’Académie des Sciences, la Ebola Task Force interministérielle, la "Task Force for Infectious Diseases" du Japon et l’Institut Pasteur, ce rendez-vous international a porté sur le virus Ebola.
Cette conférence a été l’occasion de présenter les avancées récentes sur la connaissance du virus, les stratégies de recherche et les défis à venir. Les interventions ont porté notamment sur l’état des lieux des connaissances sur la maladie à virus Ebola, les interactions virus-hôte, les outils de diagnostic ou encore les traitements et vaccins.
En savoir plus
Le séquençage du génome de souches du virus Ebola circulant en Guinée par des chercheurs de l’Institut Pasteur de Dakar et de Paris, du CNRS et de l’université de Sydney a permis de retracer la diffusion du virus et de suivre son évolution dans le pays où l’épidémie a débuté. Ces travaux révèlent la co-circulation, notamment dans les régions urbaines de la capitale du pays et des villes voisines, de trois différents variants du virus dont les mutations sont décrites dans un article paru dans Nature. La caractérisation des variations génétiques du virus est cruciale pour s’assurer de l’efficacité continue des outils de diagnostic, et pour le développement de traitements et de vaccins efficaces.
Le protocole d’accord du futur Institut Pasteur de Guinée a été signé entre la République de Guinée et l’Institut Pasteur lundi 21 septembre 2015 à Conakry.
Répondant aux attentes exprimées par les autorités guinéennes suite à la crise Ebola, l’Institut Pasteur de Guinée, 33e membre du Réseau International des Instituts Pasteur, aura pour objectif de répondre aux urgences épidémiques, de participer à la surveillance et à la recherche sur les maladies infectieuses et de former et accompagner les scientifiques guinéens dans la prévention des épidémies.
Dirigé par Noël Tordo, spécialiste des fièvres hémorragiques virales à l’Institut Pasteur, l’Institut Pasteur de Guinée sera un département autonome de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Ses premières activités seront centrées sur les maladies à potentiel épidémique, notamment les arboviroses et virus de fièvres hémorragiques, qui ont fait l’objet de plusieurs épidémies majeures en Guinée (fièvre Ebola, fièvre de lassa, fièvre jaune, fièvre de la vallée du rift, grippe…).
Les deux premières unités de recherche, l’une en virologie et l’autre en entomologie, disposeront de plateformes de diagnostic de premier plan. Elles assureront la formation d’étudiants, de techniciens et de responsables de laboratoires à des diagnostics experts et aux bonnes pratiques de laboratoires. Par ailleurs, des programmes de recherche permettront de renforcer la surveillance épidémiologique en lien avec les laboratoires de la sous-région, notamment ceux des Instituts Pasteur de Dakar et d’Abidjan. Le projet de création de l’Institut Pasteur à Conakry bénéficie actuellement des financements de l’Agence française de développement (AFD) et du ministère des Affaires étrangères et du développement international.
L’accord pour la création de l’Institut Pasteur de Guinée a été signé par Saïd Fofana, Premier Ministre de la République de Guinée, en présence de nombreux ministres du gouvernement guinéen, de Bertrand Cochery, Ambassadeur de France en Guinée et en Sierra Léone et de Patricia Aubras, directrice de l’AFD. L’Institut Pasteur était représenté par Marc Jouan, directeur international et Noël Tordo, futur directeur de l’Institut Pasteur de Guinée.