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  • Semaine européenne du cerveau 2018

logosc2018_sanssc.png La 20e édition de la Semaine européenne du cerveau s'est tenue du 12 au 18 mars 2018. À cette occasion, et pour la cinquième année consécutive, l’Institut Pasteur a organisé une conférence-débat, tout public, qui a porté sur le thème du cerveau social.

Animé par Alain Perez, journaliste spécialisé dans la recherche médicale pour le site Theragora, le débat a porté en première partie sur les origines du cerveau social en pointant les processus évolutifs - bipédie, langage, adaptabilité aux environnements… - qui ont accompagnés l’évolution du cerveau des primates conférant à Homo sapiens, au fil des millénaires, des avantages sélectifs indéniables. Le public a ensuite été invité à découvrir la singularité neurobiologique du cerveau social humain puisque Homo sapiens se distingue par ses aptitudes socio-cognitives et l’organisation fonctionnelle de son cerveau : quelles sont les relations causales réciproques entre la vie sociale et l’organisation du cortex cérébral ? Quelles sont les bases neuronales des nombreuses composantes de la culture (constructions culturelles, partage des émotions, solidarité, empathie…) ? Dans la troisième partie, le débat s'est intéressé à la possible existence de nouvelles pressions de sélection s’exercant sur l’organisation fonctionnelle des circuits neuronaux du cerveau social, dans un nouvel environnement social enrichi de multiples réseaux sociaux, d’interactions avec un nombre croissant d’automates, et une surabondance d’informations et l’accélération de leur flux.

Pour débattre du devenir du cerveau social humain, plusieurs des meilleurs spécialistes en paléoanthropologie, neuroscience, psychologie, éthologie comparée des primates, et philosophie de l’esprit ont été réunis :

• Jean-Pierre Changeux, Professeur à l’Institut Pasteur et au Collège de France (neuroscience ; philosophie de l’esprit) ;

• Pauline Delahaye,  Professeur à ATER Paris Sorbonne (zoosémiotique ; étude sémiotique des émotions complexes et leur origine évolutive) ;  

• Guillaume Dumas, Chargé de recherche à l’Institut Pasteur et au Center for Complex systems and Brain Sciences of Florida Atlantic University (neurosciences cognitives, interaction sociales, interface humains-machines; société et arts; systèmes complexes) ;  

• Jean-Gabriel Ganascia, Professeur à la faculté des sciences de Sorbonne Université (intelligence artificielle,  sciences cognitives) et président du comité d’éthique du CNRS ;

• Jean-Jacques Hublin, Directeur du Département d’Evolution Humaine à l’Institut Max Planck d’Anthropologie Evolutionnaire (Leipzig). Professeur invité au Collège de France  (paléoanthropologie) ;

• Elisabeth Pacherie, Directrice de Recherche CNRS, Institut Jean Nicod, ENS (philosophie; sciences cognitives; actions et intentions partagées).

 

  • Séminaire « Science et société » le 29 mars 2018

Ce séminaire était animé par Mathias Girel, philosophe, qui est venu défendre l’idée qu’il est possible de produire de l’ignorance et poser la question de la possibilité de distinguer une ignorance produite sans intention d’une ignorance produite stratégiquement.

 

 

  • Séminaire « Science et société » le 25 octobre 2018 autour des questions éthiques des neurotechnologies

Au cours des dix dernières années, le développement et l'utilisation des neurotechnologies dans la recherche et la médecine clinique, ainsi que la mise sur le marché de neurotechnologies à des fins récréatives ou de confort personnel, ont rapidement progressé.

Cette tendance s’accompagne de problèmes éthiques critiques. Le potentiel d'intervention à la fois invasive et non invasive sur la cognition, l'émotion, la perception et le comportement distingue les défis éthiques concernant le cerveau des autres biotechnologies.

Au cours de cette conférence-débat animée par Hervé Chneiweiss, trois points majeurs ont été abordés : l'impact sur le cerveau, l'impact sur les personnes et le rythme de leur activité, l’impact sur la société. Le besoin d’un engagement et d’un contrôle démocratiques éclairés pour instaurer la confiance ont été également discutés. Ce rendez-vous a été aussi l’occasion de présenter des principes éthiques organisationnels et opérationnels pour guider un usage éclairé et éviter la surveillance, ce qui a permis d’examiner les actions à mener pour y parvenir.

Ce séminaire a été co-organisé avec l'université Paris-Saclay, avec le soutien du programme Inception et de la MSH Paris-Saclay.

Hervé Chneiweiss est neurobiologiste et neurologue, directeur de recherche au CNRS. Il est directeur du laboratoire Neurosciences Paris Seine-IBPS (Inserm/CNRS/Sorbonne Université). Il est par ailleurs président du Comité d'éthique de l'INSERM, membre du Comité international de bioéthique de l'Unesco.

Il a été membre du Conseil scientifique de l'OPESCT (2013-2016) et du CCNE (2013-2017).

Il a publié L'homme réparé (Plon 2012).

 

  • Séminaire « Science et société » le 12 décembre 2018

Ce séminaire, intitulé « Santé et numérique : quels enjeux éthiques ? » était animé par Claude Kirchner.

La révolution numérique transforme profondément nos sociétés au niveau mondial. Elle impacte le secteur de la santé qui est désormais littéralement investi par les sciences, technologies, usages et innovations du numérique. Les enjeux éthiques qui en découlent sont multiples et concernent tous les acteurs de notre système de santé : les usagers, les patients, tous les personnels de santé dont, bien sûr, tous les médecins. Le Comité consultatif national d'éthique a analysé cette situation dans son avis 129 et a proposé des recommandations qui pourront être reprises dans la proposition d’évolution de la loi de bioéthique.

Claude Kirchner est directeur de recherche émérite de l’Institut national de recherche en informatique et automatique (INRIA) dont il a été le président de 2010 à 2014. Il est président du Comité opérationnel d’évaluation des risques légaux et éthique (COERLE) de l’INRIA, membre de la Commission de réflexion sur l’éthique de la recherche en science et technologie du numérique d’Allistène (CERNA) et membre du Conseil consultatif national d’éthique (CCNE) pour les sciences de la vie et de la santé. Il est aussi membre du comité de pilotage du Centre pour la communication scientifique directe (CCSD) en charge de l’archive ouverte HAL.

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