Rayonner à l'international

Faire rayonner la recherche pasteurienne aux quatre coins du globe sur les cinq continents

Chaque mois, de mars à octobre 2018, la direction internationale a proposé le portrait d’une chercheuse ou d’un chercheur du Réseau international des instituts Pasteur. Parcours, anecdotes, engagement, défis… ce rendez-vous mensuel offrait un instant de partage auprès de celles et ceux qui font rayonner la recherche pasteurienne aux quatre coins du globe, sur les cinq continents.  

 

  • Mamadou Aliou Barry, une vigie contre les épidémies au Sénégal

Le premier rendez-vous a été donné à Mamadou Aliou Barry, médecin, épidémiologiste, formé entre la France, le Sénégal et le Laos. Mamadou Aliou Barry coordonne depuis janvier 2015 le réseau de surveillance sentinelle syndromique à l’Institut Pasteur de Dakar. Ce réseau permet, grâce à un système d’alerte précoce, de détecter quasiment en temps-réel les épidémies de maladies fébriles.

Après leur Bac, ses amis du lycée voulaient tous faire des maths et des sciences exactes, sa mère voulait qu’il devienne médecin. Mamadou Barry hésite et décide de s’en remettre au hasard : « On a tiré au sort. Ma maman a gagné deux fois, moi une », se souvient-il, en souriant. « La médecine m’attirait d’autant plus qu’en Afrique, il y a tant à faire pour contribuer à améliorer la santé ». C’est en particulier le cas de la Guinée, son pays natal, comme au Sénégal où il a fait la plus grande partie de ses études – son père est guinéen, sa mère sénégalaise.

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  • Halima Maïnassara : d’enquêtrice de terrain à directrice du CERMES au Niger

Le deuxième rendez-vous du genre a été donné au Dr Halima Maïnassara, première femme nigérienne à occuper, depuis février 2017, le poste de directrice générale du centre de recherche médicale et sanitaire (CERMES) à Niamey. Médecin, épidémiologiste spécialiste des méningites, elle avait commencé à travailler au sein de cet établissement public de référence membre du Réseau international des instituts Pasteur, en février 2005, comme enquêtrice de terrain.

Dès l’école primaire, Halima Boubacar Maïnassara savait qu’elle voulait devenir médecin : « je disais toujours que je voulais être la personne en blouse qui soigne les petits », raconte cette fille d’une enseignante et d’un conseiller pédagogique. Son bac avec mention lui permet d’obtenir une bourse pour aller étudier à l’étranger. Halima part au Mali où elle obtient en 2004 son diplôme à la faculté de Médecine et de Pharmacie de Bamako…

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  • Elliot Rakotomanana, un anthropologue contre la malnutrition à Madagascar

Le troisième portrait s’intéressait à Elliot Rakotomanana, anthropologue à l'Institut Pasteur de Madagascar. Diplômé en biochimie appliquée à la nutrition, Elliot Rakotomanana poursuit des études d’anthropologie sociale dans le domaine de la santé. À l’Institut Pasteur de Madagascar, ce jeune chercheur de 37 ans participe au programme de recherche AFRIBIOTA, une approche multidisciplinaire innovante pour mieux comprendre la malnutrition chronique et l’entéropathie environnementale pédiatrique (EEP).

« À Madagascar, presque la moitié des enfants de moins de 5 ans sont touchés par la malnutrition chronique », un contexte qui suffit à comprendre l’engagement d’Elliot Rakotomanana. Dans la famille nombreuse qui est la sienne, « la science est quelque chose de très important » raconte ce fils d’un agent forestier très attaché à la biodiversité de l’île.

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  • Roman Thibeaux à l'assaut de l'armure bactérienne

Le quatrième portrait s’intéressait à Roman Thibeaux, jeune chercheur à l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie. Natif de l’île, il a quitté le Pacifique Sud pendant une dizaine d'années pour y revenir mieux armé.

Avec un père infirmier et une mère secrétaire médicale, Roman Thibeaux baigne depuis son enfance dans le milieu médical. Né à Nouméa en 1985, il a été confronté dès sa jeunesse aux maladies infectieuses : " Quand j'étais petit, j'entendais parler de gens qui avaient la lèpre ou la leptospirose. Tous les ans, il y avait des épidémies de dengue. Ça m’a marqué. Je craignais ces maladies et en même temps je me disais qu’on devait les combattre ! " raconte le trentenaire.

Quand Roman obtient sa licence en Sciences de la Vie à l’université de la Nouvelle-Calédonie, il n’a pas le choix : il doit quitter l’île pour poursuivre ses études. Il pense alors s’orienter vers la biologie marine, influencé par ses enseignants dont beaucoup travaillent sur les poissons et la gestion des stocks marins. L’étudiant envoie alors une candidature à Brest en biologie marine et l’autre à Paris en génétique.

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  • Meriem Ben Ali : mieux diagnostiquer les déficits immunitaires en Tunisie

Le cinquième rendez-vous du genre a été donné à Meriem Ben Ali qui défie les déficits immunitaires primitifs qui entrainent chez ceux qui en sont atteints des anomalies du système immunitaire empêchant une défense optimale contre les agents pathogènes. Ces maladies liées à des anomalies génétiques sont particulièrement fréquentes en Tunisie du fait du fort taux de consanguinité. Face à ces pathologies, le Dr Meriem Ben Ali mène au sein du laboratoire Transmission, contrôle et immunobiologie des infections de l’Institut Pasteur de Tunis des recherches pour améliorer leur diagnostic et le conseil génétique aux parents.

Dès le collège, Meriem Ben Ali était certaine de sa vocation. « J’ai toujours été attirée par les sciences de la vie. La compréhension du système immunitaire et la génétique me fascinaient ! La biologie était pour moi la seule matière où il ne fallait pas apprendre, il fallait juste comprendre » plaisante-t-elle. Quand Meriem se lance dans les études supérieures, elle s’oriente donc naturellement vers les sciences naturelles. Elle obtient en 2000 une maîtrise puis un master de génétique et de biologie moléculaire à l’université des sciences de Tunis...

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  • Claude Flamand : des images satellites pour prédire les épidémies

Le sixième rendez-vous du genre a été donné à Claude Flamand, installé à Cayenne depuis 11 ans, et responsable de l'unité d'épidémiologie de l'Institut Pasteur de la Guyane. Depuis 2014, cet épidémiologiste et biostatisticien collabore avec le CNES pour prédire les épidémies de dengue dans le temps et dans l’espace grâce à l’imagerie satellite.

« Voiture, hélicoptère, pirogue, nous avons utilisé tous les moyens possibles pour atteindre les gens partout en Guyane », Claude Flamand raconte avec gourmandise la dernière enquête épidémiologique qu'il vient de coordonner. Ce chercheur tient beaucoup à sa double casquette de biostatisticien et d’épidémiologiste car elle lui permet d’adapter au mieux la collecte des informations en fonction des analyses statistiques qu’il souhaite réaliser. Diplômé en mathématiques statistiques appliquée à la biologie, Claude Flamand a débuté sa carrière à l'Institut de veille sanitaire (InVS) – actuel Santé Publique France.

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