12 octobre 2018
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
Au cours des dix dernières années, le développement et l'utilisation des neurotechnologies dans la recherche et la médecine clinique, ainsi que la mise sur le marché de neurotechnologies à des fins récréatives ou de confort personnel, ont rapidement progressé.
Cette tendance s’accompagne de problèmes éthiques critiques. Le potentiel d'intervention à la fois invasive et non invasive sur la cognition, l'émotion, la perception et le comportement distingue les défis éthiques concernant le cerveau des autres biotechnologies.
Au cours de cette conférence-débat animée par Hervé Chneiweiss, trois points majeurs seront abordés : l'impact sur le cerveau, l'impact sur les personnes et le rythme de leur activité, l’impact sur la société. Le besoin d’un engagement et d’un contrôle démocratiques éclairés pour instaurer la confiance seront également discutés. Ce rendez-vous sera aussi l’occasion de présenter des principes éthiques organisationnels et opérationnels pour guider un usage éclairé et éviter la surveillance, ce qui permettra d’examiner les actions à mener pour y parvenir. Il se tiendra le 25 octobre à 18h dans l'auditorium François Jacob.
Ce séminaire est co-organisé avec l'université Paris-Saclay, avec le soutien du programme Inception et de la MSH Paris-Saclay.
Pour des raisons de logistique, une inscription est souhaitée auprès de François Bontems : francois.bontems@pasteur.fr.
Hervé Chneiweiss est neurobiologiste et neurologue, directeur de recherche au CNRS. Il est directeur du laboratoire Neurosciences Paris Seine-IBPS (Inserm/CNRS/Sorbonne Université). Il est par ailleurs président du Comité d'éthique de l'INSERM, membre du Comité international de bioéthique de l'Unesco.
Il a été membre du Conseil scientifique de l'OPESCT (2013-2016) et du CCNE (2013-2017).
Il a publié L'homme réparé (Plon 2012).