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Alzheimer : comment les agrégats endogènes de protéine tau échappent à la dégradation

La maladie d’Alzheimer est un trouble neurodégénératif d’évolution progressive qui affecte principalement la mémoire, mais également d’autres fonctions cognitives liées à la connaissance et impliquant le langage, le raisonnement et la capacité d’apprentissage. Elle entraîne généralement chez les malades une perte d’autonomie. Elle est l’une des principales causes de handicap et de dépendance des personnes âgées. Aucun traitement curatif n’existe pour l’heure contre cette maladie, dont les mécanismes suscitent encore de nombreuses questions.

La maladie d’Alzheimer se caractérise par l’altération de la protéine tau qui stabilise la structure des neurones. Cette altération aboutit à la désorganisation de l’architecture neuronale, à la dégénérescence neurofibrillaire et à la mort des cellules nerveuses (consultez la fiche maladie de l’Institut Pasteur sur la maladie d’Alzheimer). Les protéines tau mal repliées s’agglomèrent et forment des enchevêtrements neurofibrillaires qui s’accumulent progressivement dans les neurones. Ces enchevêtrements peuvent induire des conformations anormales sur les protéines tau normales (c’est l’ « ensemencement »), à la manière de prions, déclenchant une réaction d’auto-amplification en cascade, et se propager de leur site de production initial à d’autres zones cérébrales, la maladie finissant par s’étendre à tout le cerveau. Le mécanisme sous-jacent de cette dissémination reste toutefois flou, car le destin et le comportement des agrégats formés de manière endogène n’ont pas été évalués.

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