18 mars 2016
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
En analysant des données de l’épidémie de Zika de 2013-2014 en Polynésie française, des chercheurs de l’Institut Pasteur (Paris) et leurs collaborateurs polynésiens ont confirmé la survenue de cas groupés de microcéphalie et quantifié le risque de microcéphalie associé au virus : s’appuyant sur une modélisation mathématique originale, leur analyse montre que le risque de microcéphalie est de l’ordre de 1 % pour un fœtus/nouveau-né dont la mère a été infectée par le virus Zika durant le premier trimestre de sa grossesse. Ces travaux ont été publiés dans la revue The Lancet.
Une épidémie causée par le virus Zika touche actuellement un nombre important de pays de la zone Amérique. Cette émergence coïncide avec une explosion du nombre de suspicions de microcéphalie, une malformation neurologique grave caractérisée par des fœtus/nouveau-nés ayant des têtes de petite taille. Pour autant, les données issues de cette épidémie en cours, non consolidées, restent difficilement interprétables, notamment pour quantifier le risque de microcéphalie associé à une infection Zika.