19 juillet 2024
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
Tout au long de la saison estivale qui entoure les Jeux Olympiques 2024, BIP vous propose de partir à la rencontre de plusieurs Pasteuriennes et Pasteuriens mobilisés pour cet événement mondial. Qu’il s’agisse d’un engagement pasteurien, citoyen ou sportif, vous pourrez découvrir, à travers différents portraits, la richesse de la diversité pasteurienne.
Cette semaine, BIP met en lumière François Gardy, Gauthier Dulary et Pascal Lefrancois, engagés pour la sécurité de tous en tant que réservistes et, pour certains, bientôt mobilisés pour les Jeux Olympiques.
Dans quelques semaines, les yeux du monde entier seront rivés vers la France pour les Jeux Olympiques. Pour l’occasion, plus de 15 millions de touristes sont attendus, en plus de la population locale, et chaque site olympique se prépare à les accueillir. Secouristes, forces de l’ordre de carrière ou réservistes, bénévoles, ... : plusieurs domaines et compétences seront sollicités pour faire de cet événement une grande fête tout en assurant l’accompagnement et la sécurité de tous.
Près de 10 000 réservistes de la gendarmerie seront mobilisés pour ces jeux sur l’ensemble du territoire. Parmi eux, deux collaborateurs troqueront leur casquette pasteurienne contre celle de réserviste afin de protéger et sécuriser les Franciliens mais aussi les spectateurs venus en nombre pour l’événement.
François Gardy, 26 ans d'un engagement citoyen au profit de la communauté
C’est en novembre 1991, à l’occasion de son service militaire obligatoire, que François fait sa première expérience dans cette force armée française, au sein du service image de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) en 1992. Une première expérience réussie qui le décidera cinq ans plus tard, en parallèle de son activité de photographe pour l’Institut Pasteur, à accepter la proposition d’entrer dans la réserve militaire de la gendarmerie nationale, une institution forte de 30 000 réservistes à ce jour. ”Engagez-vous, ré-engagez-vous, c’est une expérience unique, à la fois personnelle et au profit de notre nation, de nos concitoyens où les tâches et les fonctions sont extrêmement variées ! ”, confie-t-il.
S’investir pour la communauté nourrit ainsi son quotidien depuis maintenant 26 ans, un engagement de longue date dont François ne se lasse pas en plus de son métier de photographe. Renfort des unités de gendarmerie départementale, lutte anti-terroriste, surveillance aéroportuaire, déferrements d’individus, protection de personnes et de biens ou encadrement de manifestations sportives : toutes ces années ont été rythmées par une diversité de missions.
Après avoir sécurisé de nombreux événements sportifs comme le Tour de France ou encore le Paris-Nice, François s’engagera dès cet été aux côtés de 10 000 camarades réservistes prévus sur tout le territoire pour encadrer les Jeux Olympiques de Paris.
Pour cet événement d’envergure, la mission des réservistes de la gendarmerie mobilisés en Ile-de France consistera à : sécuriser les transports, les Franciliens et les spectateurs qui participent aux JO sur les différents sites olympiques. Dans les rames, dans les gares ou aux abords, en point fixe ou en marche, l’objectif sera de couvrir tout le réseau. Une mission de taille au vu du flux de personnes attendues et qui connaitra quelques pics d’activité notamment lors des cérémonies de clôture et de fermeture de ce rendez-vous d'envergure internationale. Pour François, qui évolue au sein du groupement de gendarmerie départementale des Yvelines, il sera par exemple amené à sécuriser les sites olympiques locaux tels que le golf national ou les épreuves cyclistes.
Gauthier Dulary, sauter dans le grand bain des Jeux Olympiques : défi, fierté et préparation à l’approche du rendez-vous
Le secours à personne, le bénévolat, l’engagement citoyen, la sécurité sont des notions avec lesquelles Gauthier a toujours été familier. Chef d’équipe bénévole dans la protection civile, engagé sur des gardes de nuit pour le SAMU lors de la crise de Covid-19 et chef du service sûreté de l’Institut Pasteur le jour, Gauthier s’est toujours beaucoup investi sur ces sujets et a toujours exercé des fonctions au contact des forces de sécurité. Avec ce bagage et le désir d’aller plus loin encore dans son engagement pour le collectif, il entreprend en avril dernier de s’engager dans une “Préparation militaire gendarmerie” afin d’entrer lui aussi dans la réserve opérationnelle.
Et c’est après trois semaines intenses de formation et loin de sa famille, qu’il se voit décerner son insigne lors de la remise des brevets. C’est officiel, Gauthier devient donc brigadier de réserve de la gendarmerie, prêt à rejoindre sa compagnie de réserve territoriale pour assurer ses premières missions.
Sa mobilisation pour les Jeux Olympiques ne sera pas sa toute première mission car il aura aussi été à pied d’œuvre pour le 14 juillet mais il s’agira tout-de-même d’un véritable “saut dans le grand bain”. “L’organisation des JO reste unique, c’est un événement que tu ne vivras qu’une fois dans ta vie de militaire, ça sera extraordinaire au sens littéral” confie Gauthier. “Je suis fier d’y participer, très impatient et j’ai conscience que ça sera exigeant. Rester vigilant pour assurer la sécurité de millions de personnes toute la journée va nécessiter de la concentration et de la rigueur.” Néanmoins, grâce à la formation de haut niveau qu’il a reçue, Gauthier se sent bien préparé et attend avec impatience cette mission !
Être réserviste et salarié : entre engagement, organisation et enrichissement personnel
En plus de François et de Gauthier, d’autres Pasteuriens ont cette double casquette. Bip a pu également partir à la découverte d’un autre réserviste, cette fois pour l’armée de terre : Pascal Lefrancois, responsable du pôle ateliers bâtiments. Même si, exceptionnellement, il ne sera pas aux côtés de son régiment pour effectuer la mission de sentinelle pour les Jeux, Pascal témoigne d’un engagement fort dans son grade de caporal (chef d’équipe) qu’il exerce en tant que réserviste. Ancien militaire de carrière depuis l’âge de ses 18 ans, et après une reconversion professionnelle, Pascal rejoint l’Institut Pasteur en 2016 au sein de la direction des ressources techniques et de l’environnement, DRTE (devenue récemment direction de la responsabilité sociétale des entreprises et des ressources techniques - DRSE-RT). Il y a un peu plus d’un an, Pascal souhaite s’engager pour la communauté et renouer avec son expérience passée : il entre dans la réserve militaire de l’armée de terre.
Qu’il s’agisse de la réserve militaire de gendarmerie ou de l’armée de terre, tous trois en témoignent : être réserviste tout en étant salarié est un savant mélange entre enrichissement personnel, organisation et engagement.
Au-delà d’aider la communauté, de venir en support de gendarmes ou militaires de carrière, cette expérience de réserve fait sens et est source d'épanouissement pour chacun d’eux. Dès leur entrée en réserve, chacun a pu faire l’expérience de la fraternité humaine (ou “fraternité d’arme”) qui consiste à faire face et être ensemble, contre l’adversité.
"C’est super épanouissant car on y retrouve des valeurs importantes comme la cohésion, la camaraderie, c’est une deuxième famille [...] c’est très fraternel, solidaire” confie Pascal.
Engagés contractuellement, d’une part, ils engagent également beaucoup de leur temps, en parallèle de leurs fonctions pasteuriennes. À ce jour, un réserviste salarié a le droit à une autorisation d'absence annuelle d'une durée minimale de dix jours ouvrés par année civile au titre de ses activités d'emploi ou de formation dans la réserve opérationnelle militaire, ou de la police nationale. Les périodes d'activité dans la réserve opérationnelle sont considérées comme des périodes de travail effectif pour les avantages légaux et conventionnels en matière d'ancienneté, d'avancement, de congés payés et de droits aux prestations sociales.
Grâce à ce dispositif, l’Institut Pasteur permet ainsi à François, Gauthier et Pascal d’être libérés de leurs fonctions pour dix jours par an durant lesquels ils pourront assurer leurs missions de réservistes. En plus de ces dix jours, le temps personnel est lui aussi mis à contribution pour assurer leurs missions. Organisation, ténacité et endurance sont donc souvent au rendez-vous mais la motivation reste un moteur inébranlable “cela reste un engagement fatiguant mais exercer des missions pour le bien des autres est très motivant” confie Gauthier.
Entre engagement au service de la sûreté des citoyens et engagement au service de la science pour la santé de tous, tous trois ont fait un choix, celui de l’altruisme. Un choix exigeant et prenant mais épanouissant et source de fierté.
Crédits photos : François Gardy/Jean-François Charles/Agnès Bourdet/Valérie Zeitoun/CNE Anthony Fuentes/ Institut Pasteur