19 octobre 2018
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
Scientifiques et médecins s’emploient à décrypter les tenants d’une épidémiologie atypique du cancer du foie au Pérou, où les jeunes sont les premières victimes de la maladie. Leurs travaux mettent en lumière des facteurs de risque demeurés invisibles jusqu’ici.
Pourquoi les jeunes Péruviens développent-ils des cancers du foie ? Les formes très singulières que revêt la maladie mobilisent les travaux de scientifiques et de soignants. L’enjeu n’est rien de moins que de prévenir, détecter et prendre en charge ce fléau presque toujours fatal aux malades. « Avec nos partenaires péruviens de l'Instituto Nacional de Enfermedades Neoplásicas, nous avons déjà écarté plusieurs facteurs de risque, comme l’intoxication aux aflatoxines, l’usage de plantes médicinales nocives et l’infection par certains parasites du foie, indique le biologiste moléculaire Stéphane Bertani. Nous venons de mettre le doigt sur des altérations cellulaires suggérant l’action d’un produit toxique pour le génome (génotoxique), mais aussi sur l’importance mésestimée de l’infection occulte au virus de l’hépatite B ».