02 avril 2021
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
Les variants B.1.1.7 et B.1.351 du SARS-CoV-2 ont été détectés pour la première fois respectivement au Royaume-Uni et en Afrique du Sud et ont depuis diffusé dans de nombreux autres pays. Des chercheurs de l’Institut Pasteur, en collaboration avec le CHR d’Orléans, le CHRU de Tours, le CHI de Créteil, le CHU de Strasbourg et l’Hôpital Européen Georges Pompidou, ont étudié la sensibilité de ces deux variants aux anticorps neutralisants présents dans les sérums de personnes précédemment infectées par le SARS-CoV-2 ou vaccinées. Ils ont comparé cette sensibilité avec celle du virus de référence circulant majoritairement en France (appelé D614G). Les chercheurs ont montré que le variant anglais est neutralisé de façon presque identique au virus de référence. Le variant sud-africain est, quant à lui, moins sensible aux anticorps neutralisants. Des concentrations six fois plus élevées d’anticorps sont nécessaires pour neutraliser le variant sud-africain par rapport à la souche de référence D614G. Cette différence de sensibilité est aussi observée chez les personnes vaccinées, les anticorps présents dans leurs sérums sont efficaces sur le variant anglais mais moins efficaces face au variant sud-africain.