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Des Pasteuriens lauréats du 2e appel à projets du PEPR MIE – volet “Accélérer l’acquisition de connaissances sur les MIE”

Il y a un an, l’ANRS Maladies infectieuses émergentes (ANRS MIE) lançait son deuxième appel à projets (AAP) du Programme et équipements prioritaires de recherche sur les maladies infectieuses émergentes (PEPR MIE), un appel reflétant la mesure 2 de la stratégie nationale d’accélération maladies infectieuses émergentes (MIE) et menaces nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (MN) soutenue par France 2030.

Cet AAP cible les volets de recherche du PEPR, à savoir :

•    Volet 1 – Accélérer l’acquisition de connaissances sur les MIE,
•    Volet 2 – Organiser et développer de nouveaux traitements, vaccins et autres outils de prévention, diagnostics et outils de surveillance pour les MIE,
•    Volet 3 – Permettre aux politiques publiques et à la société de faire face aux crises épidémiques,


Cet appel visait des projets de recherche d’envergure, interdisciplinaires et multipartenaires pour une durée de 2 à 3 ans, et pour une demande de financement minimum de 1 M€ sur les volets 1 et 2. Pour concentrer les efforts de recherche et les moyens mis à disposition dans le cadre de l’AAP 2024, le périmètre de l’appel à projets a été resserré, à partir de la liste des pathogènes prioritaires établie précédemment, autour de trois groupes maladies présentant un risque élevé de crise sanitaire en France : les arboviroses, les fièvres hémorragiques virales et les viroses respiratoires.

L’ANRS MIE a annoncé dernièrement les résultats suite à cet AAP. Ainsi, suite aux 27 candidatures déposées lors de cet AAP, 6 seulement ont été retenues, parmi lesquelles figure une équipe pluridisciplinaire composée de plusieurs membres pasteuriens. Co-porté par deux chercheurs pasteuriens, Carla Saleh, responsable de l’unité Virus et interférence ARN, et Louis Lambrechts, responsable de l’unité Interactions virus-insectes, ainsi que par Gaël Cristofari, chef d'équipe à l'Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement (IRCAN), le projet lauréat ArboRetro vise à rendre les moustiques intolérants aux infections virales par les arbovirus en manipulant les rétrotransposons

Cette collaboration associera ainsi l’expertise du laboratoire de Carla Saleh sur l'immunité antivirale, celle du laboratoire de Louis Lambrechts qui étudie la biologie des moustiques et celle du laboratoire de Gaël Cristofari qui se concentre sur la biologie des rétrotransposons. ArboRetro utilisera des technologies avancées, comme l'édition de gènes et le séquençage longue lecture, pour inactiver génétiquement les rétrotransposons responsables de la tolérance virale et évaluer les conséquences.

Les objectifs du projet sont :
1. Identifier et inactiver génétiquement ces rétrotransposons spécifiques.
2. Étudier comment cette inactivation affecte la transmission des virus.
3. Examiner la présence de ce mécanisme de tolérance virale dans les populations naturelles de moustiques.

En atteignant ces objectifs, ArboRetro pourra déboucher sur une stratégie durable et efficace pour contrôler les virus transmis par les moustiques et réduire leur impact sur la santé mondiale.

En savoir plus sur ArboRetro

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