40 ANS VIH

VIH : 20 mois de rémission après greffe de moelle osseuse en absence de mutation protectrice - Le patient de Genève

En février dernier, le consortium IciStem, dont fait partie l’équipe d’Asier Sáez-Cirión à l’Institut Pasteur, publiait dans la revue Nature Medicine le 3e cas de rémission du VIH après greffe de moelle osseuse, le patient de Düsseldorf. Aujourd’hui un total de cinq personnes (patients de Berlin, de Londres, de Düsseldorf, de New York et de City of Hope) sont considérées comme probablement guéries de l’infection par le VIH après avoir reçu une greffe de moelle. Dans tous ces cas, la greffe était issue d’un donneur portant la rare mutation génétique CCR5 delta 32, connue pour rendre les cellules naturellement résistantes au VIH.

À l’occasion de la conférence internationale scientifique sur le VIH, IAS 2023, Asier Sáez-Cirión, responsable de l’unité Réservoirs viraux et contrôle immunitaire à l’Institut Pasteur, et Alexandra Calmy, médecin adjointe agrégée, responsable de l’unité VIH aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) présentent un cas de rémission du VIH suite à une greffe de moelle osseuse pour le traitement d’un cancer. La particularité de ce patient, suivi à Genève, aux HUG, dont le cas est étudié en collaboration avec l’Institut Pasteur, l’Institut Cochin et le consortium IciStem, réside dans le fait que la greffe a été issue d’un donneur non porteur de la fameuse mutation CCR5 delta 32. Ainsi, contrairement aux cellules des autres personnes considérées guéries, les cellules de cette personne restent permissives au VIH. Et, pourtant, le virus reste indétectable 20 mois après interruption du traitement antirétroviral. Ces résultats ont été exposés lors d’une présentation orale le 24 juillet à Brisbane (Australie).

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