28 juin 2024
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
Depuis quelques années, les alertes printanières sur les dangers des petites bêtes se nourrissant de sang humain résonnent dans des régions plus septentrionales qu’à l’accoutumée. Au-delà des nuisances qu’ils causent, les insectes hématophages ou les tiques présentent un risque sanitaire réel : dans certaines conditions, ils sont capables d’héberger et de transmettre des virus, parasites ou bactéries, devenant des « vecteurs » de maladies.
Certaines maladies « vectorielles » sont bien connues sous nos latitudes, comme la maladie de Lyme liée aux tiques, mais la plupart – paludisme, dengue, Zika, fièvre hémorragique de Crimée-Congo, fièvre jaune… – peuvent nous sembler lointaines. Elles sont pourtant plus proches qu’on ne le pense : les insectes vecteurs profitent des mobilités humaines, du réchauffement des températures ainsi que des modifications de nos habitats pour étendre le leur, et le risque associé aux maladies vectorielles augmente mécaniquement.
À l’approche de l’été et des Jeux 2024, une attention particulière se porte sur les vecteurs de maladies comme les moustiques, les tiques ou encore les mouches piqueuses.