30 septembre 2016
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
Suspectés de jouer un rôle central dans la rapidité d’expansion du virus Zika au Brésil, les moustiques Culex quinquefasciatus ont finalement été mis hors de cause. Une étude menée par l’Institut Oswaldo Cruz (Ministère de la Santé brésilien) en collaboration avec l’Institut Pasteur, vient en effet de mettre en évidence, en laboratoire, que les moustiques Culex ne sont pas capables de transmettre le virus Zika.
Depuis mai 2015, le virus Zika frappe le Nord-Ouest du Brésil et se répand à travers le continent avec une vitesse et une ampleur surprenante. Pour expliquer cette épidémie, deux espèces de moustiques sont en ligne de mire : le moustique Aedes aegypti, connu pour transmettre de nombreux virus comme celui de la dengue ou de chikungunya, mais aussi le moustique Culex quinquefasciatus, qui pullule en milieu urbain. Or, jusqu’à présent, aucun moustique Culex naturellement infecté par le virus Zika n’a été retrouvé sur le terrain. Et aujourd’hui, une nouvelle étude menée en laboratoire par l’Institut Oswaldo Cruz, en collaboration avec l’unité Arboviroses et insectes vecteurs, dirigée par Anna-Bella Failloux à l’Institut Pasteur, vient conforter l’idée que cette espèce n’est pas responsable de l’épidémie de Zika qui sévit dans le pays.