04 septembre 2015
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
En 1965, le prix Nobel de physiologie était attribué à André Lwoff, Jacques Monod et François Jacob « pour leurs découvertes concernant le contrôle génétique de la synthèse des enzymes et des virus ». Au-delà du prestige du Nobel, les travaux de ces trois Pasteuriens, souvent réalisés en collaboration avec d’autres collègues (Elie Wollman, Melvin Cohn, etc.), furent reconnus comme l’une des contributions les plus importantes à la constitution de la biologie moléculaire. La manière dont Jacques Monod et François Jacob conçurent les principes de la régulation génétique devint rapidement essentielle pour comprendre les interactions génétiques et pour envisager le mécanisme de l’embryogenèse chez les métazoaires.
L’objectif de ce colloque est de reconsidérer la signification du modèle de l’opéron à la lumière de l’histoire de la biologie du 20e siècle. Dans un premier temps, la « préhistoire » du modèle de l’opéron sera interrogée en reprenant l’histoire des deux programmes de recherche qui finirent par converger dans les travaux de Jacques Monod et François Jacob : celui traitant du mécanisme de l’adaptation enzymatique et celui explorant le phénomène de la lysogénie. La deuxième session sera symétrique de la première : il s’agira de questionner la postérité du modèle de l’opéron et les oppositions qu’il rencontra depuis les années 1960 jusqu’aux années 1990 dans les domaines de la biologie du développement, de la théorie de l’évolution, et de la biologie des systèmes. La dernière session sera consacrée à un aspect original de ce moment scientifique : l’étude des liens complexes qui se sont noués entre science, philosophie, éthique et même politique dans le contexte de la fondation de la biologie moléculaire à l’Institut Pasteur.
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