science et société

Prochain séminaire du cycle le 13 juin: « S'engager en temps de crise ? »

Mardi 13 juin 2023, à 17h30, un nouveau séminaire du cycle science et société vous est proposé pour aborder la question : « S'engager en temps de crise ? ». Coorganisé par François Bontems et la cellule éthique, ce rendez-vous se tiendra sous forme de table ronde au sein de l’amphithéâtre Agnes Ullmann.

Pour répondre à cette question, le séminaire réunira l’expertise et l’expérience de Sophie Szopa, climatologue, membre du GIEC et vice-présidente de l'Université Paris-Saclay en charge du développement durable, Chloé Chevallier, autrice en particulier de nouvelles d'anticipation sur ce que pourrait être le monde de demain, et Sylvie van Der Werf, professeure à l'Université Paris Cité, ancienne responsable de l'unité Génétique des virus à ARN et du Centre national de référence des virus des infections respiratoires à l'Institut Pasteur, impliquée dans la gestion de la crise sanitaire et récemment dans une réflexion sur les recherches duales.

Contexte :

Les crises climatiques et écologiques ne sont pas devant nous mais bien présentes. La crise sanitaire due au SARS-CoV-2 a révélé à quel vitesse nos sociétés peuvent basculer dans des situations difficiles. Pendant longtemps, la recherche et certaines formes de littérature, de cinéma... ont avant tout cherché à nous alerter, à nous montrer ce que risquaient d'être des futurs dominés/déterminés par les évolutions en cours, à mettre nos sociétés en mouvement et à nous pousser à agir.  

Il s'agit maintenant de construire le futur, mais de quel futur parle-t-on, et quelles places doivent occuper les artistes, chercheuses et chercheurs dans ce processus ? Récemment, le comité d'éthique du CNRS a rendu un avis faisant des enjeux climatiques et écologiques des questions d'éthique pour les scientifiques. Pratiquement, cela signifie que les chercheurs et chercheuses devraient intégrer les potentielles répercussions de leurs travaux sur le climat, la biodiversité et plus généralement la société dans leurs choix (sujets, mise en œuvre...). Cet avis bouscule les habitudes et ne fait probablement pas consensus. Il n'existe pas non plus de vision consensuelle de ce que serait un futur désirable. Des auteurs, autrices et artistes s'en font l'écho et participent au débat. Les scientifiques doivent-ils aussi y prendre part et comment ? Au-delà de leur rôle de producteur de connaissances, les chercheuses et chercheurs doivent-elles et ils s'engager dans la définition et la conduite des changements ? Comment peuvent-elles et ils réagir quand ils et elles se retrouvent, de fait, impliqués ? Doivent-ils et elles s'associer aux artistes pour faire émerger de nouvelles aspirations et de nouveaux imaginaires dans la société ?  

Pour des raisons d'organisation, merci de vous inscrire auprès de François Bontems : fbontems@pasteur.fr

Un moment convivial (pain, vin et fromages) aura lieu à l'issue de la discussion. 

Imprimer