03 février 2017
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
La résonance magnétique nucléaire, ou RMN, permet de sonder la structure des molécules en faisant interagir l'aimantation des noyaux des atomes avec un champ magnétique généré par des aimants. Depuis sa découverte dans les années 40, la RMN, a connu de formidables développements technologiques liés à la multiplication de ses applications. La RMN est ainsi devenue un outil de premier plan aussi bien dans les domaines de la chimie, de la physique que de la biologie et de la médecine. Au delà de son potentiel pour la détermination de la structure des (macro)-molécules, elle est aujourd’hui utilisée pour étudier leurs interactions, leur dynamique, leurs modifications post-traductionnelles, leur repliement (protéines intrinsèquement désordonnées) et permet d’appréhender les molécules directement dans les cellules (in-cell NMR). Elle joue également un rôle pour le criblage de molécules d’intérêt thérapeutique et en analyse métabolomique.
Véritable acteur du déploiement de la RMN pour la biologie et sensible développements modernes de cette technique, l’Institut Pasteur avait donné rendez-vous du 30 janvier au 1er février derniers pour la 10e édition du colloque « RMN : un outil pour la biologie », événement organisé conjointement par l'unité de RMN des biomolécules de l’Institut Pasteur et la Société Bruker.
Ce rendez-vous a réuni 250 participants autour des meilleurs experts RMN internationaux dans différents domaines d’application de la biologie. Les présentations ont ainsi porté sur des domaines aussi variés que les interactions moléculaires, les complexes multiprotéiques de grande taille, les fibres amyloides, les protéines membranaires et lipides, la RMN de molécules à l’état solide, la RMN au sein des cellules (In-cell NMR), la dynamique, les protéines dépliées et leur repliement, la métabolique ou encore le criblage.
En marge de ce colloque, et pour renforcer la place de la RMN en tant qu’outil pour la biologie, les organisateurs avaient donné rendez-vous, le 30 janvier en début de soirée, pour l’inauguration d’un nouvel équipement qui proposera, pour les utilisateurs du campus, un champ magnétique plus puissant (800 MHz) permettant le développement de projets ambitieux. L’augmentation du champ magnétique des aimants est en effet un facteur essentiel pour les progrès de la RMN permettant l’analyse de systèmes de plus en plus complexes tels que ceux rencontrés en biologie.
Ainsi, en présence de Christian Bréchot, directeur général de l’Institut Pasteur, de représentants de la Région Ile de France, Cendrine Cruzille, directrice de la recherche et du transfert de technologie (DRTT), Solène Bellanger, chef du service de la recherche et de la culture scientifique, Zahai Zaidat, chargée de mission (DRTT/SRCS) et Cyril Peltier, chargé de mission responsable du dispositif SESAME, de Werner Maas, directeur de Bruker BioSpin Corp, basé à Boston, d’Alain Belguise, président de Bruker Biospin France ainsi que de Dominique Massiot, directeur de l’Institut de chimie du CNRS et Bruno Miroux chargé de mission de l’Institut des sciences biologiques du CNRS, ce nouvel équipement a été dévoilé, enrichissant le parc actuel RMN.
Pour toute question ou tout contact : muriel.delepierre@pasteur.fr
Illustration : Société Bruker