18 janvier 2018
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
Madagascar affronte une épidémie de peste pulmonaire particulièrement grave qui touche notamment les grands centres urbains d’Antanarivo et de Tamatave. Chaque année, ce sont entre 250 et 500 cas qui sont dénombrés sur l’île. Cette année, l’épidémie survient plus tôt que d’habitude et apparaît en zone urbaine, ce qui accroît le risque de transmission. L’Institut Pasteur de Madagascar est en première ligne, avec le soutien de l’Institut Pasteur à Paris.
En 2012, une étude sur la résistance des puces aux insecticides a été menée au niveau de six centres de détentions dans tout Madagascar. Les puces des rats ont été collectées et leur sensibilité à 12 insecticides a été testée au laboratoire d’Entomologie médicale de l’Institut Pasteur de Madagascar. Cette étude a mené à la conclusion que les puces vectrices de la peste récoltées auprès de la prison d’Antanimora (dans la capitale) ne sont plus sensibles à aucun insecticide ; tandis que celles des autres prisons sont moyennement sensibles à cinq insecticides.