15 avril 2016
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
Des chercheurs viennent d’identifier un talon d’Achille du parasite responsable du paludisme, en montrant que son développement optimal dépend de sa capacité à dérober des molécules d’ARN aux cellules infectées - une interaction hôte-pathogène encore jamais observée. Si la fonction exacte de ce détournement reste mystérieuse, les résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour acheminer des agents thérapeutiques de manière spécifique au cœur du parasite. Cette étude, menée par le laboratoire du CNRS Architecture et réactivité de l’ARN (Strasbourg), en collaboration avec l’unité d’Infection et immunité paludéennes de l’Institut Pasteur (Paris), est publiée cette semaine dans la revue PNAS.
Les parasites unicellulaires du genre Plasmodium sont les agents infectieux responsables du paludisme et constituent l’une des menaces principales pour la santé humaine et le développement dans les pays du Sud. Son cycle de vie se déroule pour partie chez le moustique Anopheles (tube digestif, glandes salivaires), et pour l’autre partie chez l’Homme ou d’autres mammmifères (foie, cellules sanguines).
Photo : Le ballet des parasites du paludisme : deux minutes de mouvements des parasites (Plasmodium) divisées en trois périodes de 40 secondes pendant lesquelles les parasites sont représentés successivement en rouge, vert et bleu. Les parasites dérivent passivement dans le milieu (lignes) ou se déplacent activement sur le substrat (cercles).