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2e appel à projets « Organs-on-chips » : zoom sur une technologie innovante au service de votre projet

  • Ouverture du 2e appel à projets

Dans le cadre de son partenariat avec la société Emulate, la plateforme Biomatériaux et microfluidique de la direction de la technologie et des programmes scientifiques (DTPS) lance, en collaboration avec la DARRI et l’Institut Carnot Pasteur MS, son second appel à projets, pour un accès privilégié à la technologie « Organs-on-chips » d’Emulate. La plateforme mettra ainsi à disposition des projets sélectionnés (jusqu’à cinq) l’infrastructure, l’expertise et la main d’œuvre nécessaires au développement de nouveaux modèles d’étude utilisant cette technologie. Ce second appel à projets interne est exclusivement ouvert aux équipes du campus pasteurien et du Réseau International des Instituts Pasteur. Les scientifiques ayant déjà candidaté à l’appel 2019 restent éligibles.

La date limite de soumission des projets est fixée au 14 avril 2020.

En savoir plus

Pour toute question au sujet de cet appel à projets, merci de contacter OOC@pasteur.fr

 

  • Organs-on-chips : un partenariat technologique audacieux au service des projets scientifiques

• Ce que propose la technologie

Issue du laboratoire américain de Don Ingber (Wyss Institute, Boston) et commercialisé par la société Emulate, « Organs-on-chips » est une technologie innovante en plein essor qui repose sur la reproduction fidèle des caractéristiques physiologiques d’un organe (intestin, foie, etc.) via une puce microfluidique.

Ses intérêts et avantages sont multiples pour la science de façon générale. L’utilisation de ce type de technologie offre en effet une troisième voie intermédiaire en plus des modèles animaux et des systèmes de culture in vitro standard, pratiques, mais moins puissants. S’agissant du domaine des maladies infectieuses, les « puces » offrent également une vraie sensibilité. Elles présentent l’avantage de pouvoir simuler la composition et la mécanique de tissus humains lors de l’infection.

Les atouts de cette technologie sont aussi importants à l’échelle de l’Institut Pasteur qui encourage et soutient l’innovation en science et concentre notamment ses efforts autour de l’émergence des maladies infectieuses, positionné comme un des axes prioritaires du plan stratégique 2019-2023.

• Naissance d’un partenariat innovant

Forte de ses atouts, la technologie « Organs-on-chips » a suscité l’intérêt de plusieurs scientifiques de l’Institut Pasteur motivés par des méthodes d’expérimentation alternatives. Ces derniers, en lien avec la plateforme Biomatériaux et microfluidique, vont être de véritables ambassadeurs de cette technologie sur le campus. En avril 2019 la conférence « Advanced Cell Culture Systems » dédiée aux « Organs-on-chips » est organisée à l’Institut et démontre l’intérêt grandissant du campus pour cette technologie.

Au terme de premières discussions et collaborations scientifiques, un partenariat « gagnant-gagnant » entre la Société Emulate et l’Institut Pasteur a été mis en place autour de la technologie « Organs-on-chips » et de l’expertise de la plateforme Biomatériaux et microfluidique, soutenu également par l’Institut Carnot Pasteur Microbes et Santé (Pasteur MS).

Les premières machines et « puces » reçues, le choix du champ d’étude s’est porté sur les maladies infectieuses, et plus précisément sur le pathogène Shigella, qui ne dispose pas de modèle animal adapté, et pour lequel les « Organs-on-chips » semblent tout indiqués. Cette démarche ambitieuse est portée par l’équipe de Nathalie Sauvonnet qui travaille depuis plusieurs années sur cet agent pathogène de l’homme. Les résultats, publiés dans la revue scientifique Cell Host & Microbe, sont prometteurs : c’est la première fois, au monde, que l’on est capable de récapituler une infection. Ces résultats confortent les protagonistes de ce pari technologique quant à l’efficacité des « puces », véritable « proof of concept ».

• Mise à disposition des « Organs-on-chips » au service des projets scientifiques menés à l’Institut Pasteur de Paris et au-delà

Suite à cette première expérimentation, la volonté de la plateforme de Biomatériaux et de Microfluidique est de mettre à disposition de l’ensemble du campus cette technologie : c’est la naissance de « l’Organs-on-chips Center » puis du premier appel à projets en association avec le service des programmes incitatifs (SPIS) sur ce volet.

Le premier appel à projets interne est ainsi lancé en février 2019, offrant aux Pasteuriens, et à leur travaux, l’expertise, la main d’œuvre et les structures dont ils ont besoin. Cinq projets d’une grande diversité scientifique (portant sur des organes tels que les intestins, glandes mammaires, etc.) sont retenus sur une quinzaine de projets soumis et permettent non seulement l’émergence de jeunes talents mais avant tout de chercheurs innovants « prêts à sortir des sentiers battus pour provoquer des avancées » comme l’explique Samy Gobaa.

Suite au succès du premier appel à projets et de l’intérêt porté par plusieurs instituts membres du RIIP, la plateforme Biomatériaux et microfluidique et le SPIS ont souhaité aussi ouvrir le nouvel appel à projets 2020 aux instituts membres du RIIP, franchissant ainsi les limites du campus parisien dans un esprit de collaboration technologique impliquant l’ensemble de la communauté pasteurienne.

Diversifier ce modèle de partenariat ? Ouvrir l’accès à cette technologie innovante ? Devenir un centre expert, référent de cette technologie en Europe ?
Face aux succès et à l’émulation rencontrés en interne autour de cette technologie portée à la fois par le centre de ressources et recherches technologiques (C2RT), le SPIS et l’institut Carnot Pasteur MS, l’avenir de l’ « Organs-on-chips » semble prometteur et de nouveaux défis pourraient ainsi se dessiner très prochainement.

 

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