02 septembre 2016
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
Plusieurs études scientifiques soupçonnent la nicotine d’avoir des effets bénéfiques sur la mémoire. Afin d’élucider les propriétés prêtées à cette substance, par ailleurs néfaste pour la santé, des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS sont parvenus à déterminer la structure précise des récepteurs nicotiniques situés dans le cerveau, au niveau de l’hippocampe. Grâce à des modèles murins de la maladie d’Alzheimer, ils ont identifié la sous-unité β2 du récepteur nicotinique comme étant la cible à bloquer afin d’empêcher le déficit de mémoire caractéristique de la maladie d’Alzheimer. Ces résultats sont parus dans Neurobiology of Aging, le 12 août dernier.
La maladie d’Alzheimer se caractérise par deux types de lésions : les plaques amyloïdes et les dégénérescences neurofibrillaires. Le peptide bêta amyloïde, naturellement présent dans le cerveau, s’accumule au cours des années sous l’influence de facteurs génétiques et environnementaux, jusqu’à former des plaques amyloïdes. Cette accumulation est toxique pour les cellules nerveuses et provoque une désorganisation de la structure des neurones, ainsi qu’une dégénérescence dite "neurofibrillaire" qui entrainera à son tour la mort des cellules nerveuses.
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Photo : Luis de la Torre-Ubieta