20 novembre 2020
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
La Fondation de France et plusieurs fondations placées sous son égide remettent chaque année des prix médicaux qui saluent le travail des équipes et encouragent la vocation des jeunes chercheurs.
Deux Pasteuriens sont à l’honneur cette année :
Rachel Golub, de l’unité Lymphocytes et immunité, a été distinguée par le prix Georges Zermati qui récompense un chercheur de l’Institut Pasteur, quelle que soit sa discipline. Ses travaux s’intéressent au développement des cellules lymphoïdes innées en conditions homéostatiques et inflammatoires, comme la stéatose hépatique et le carcinome hépatocellulaire.
Didier Ménard, responsable de l’unité à 5 ans Génétique du paludisme et résistance, a reçu le prix Thérèse Lebrasseur récompensant les travaux d’un chercheur de l’Institut Pasteur qui n’a pas eu recours à la vivisection. Ses recherches se concentrent quant à elles sur la compréhension des mécanismes moléculaires impliqués dans l’émergence et la capacité de diffusion de la résistance de Plasmodium falciparum, agent du paludisme sévère, aux antipaludiques.
Créé par la direction générale à l’occasion des 130 ans de l’Institut Pasteur, ce prix récompense un(e) étudiant(e) en thèse et un(e) post-doctorant(e), premier(e) auteur(e) d’un article de recherche de haut niveau publié en 2019.
Le jury, composé des membres externes du conseil scientifique, a désigné cette année deux lauréats qui se sont démarqués non seulement pour la qualité de leur article mais aussi pour l’innovation et l’impact de leurs recherches respectives :
Pour la catégorie chercheur post-doctoral : Ziad Al Nabhani, qui travaillait dans l’unité Microenvironnement et immunité dirigée par Gérard Eberl et qui a démontré comment une exposition précoce au microbiote déterminait la sensibilité aux maladies inflammatoires à l’âge adulte. Les résultats de ses recherches sont publiés dans deux revues prestigieuses : Immunity et Nature Metabolism.
Pour la catégorie doctorant : Sofia Medvedeva dont le projet principal portait sur l’exploration et la caractérisation de la diversité naturelle de l’espaceur CRISPR chez les archées hyperthermophiles des sources chaudes terrestres. Ces recherches ont été intégralement menées à l’Institut Pasteur, au sein de l’unité à 5 ans Virologie des archées dirigée par Mart Krupovic, et ont abouti à une publication dans Nature Communications, dont Sofia est l’unique première auteure.