25 septembre 2020
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
La dépendance à la cocaïne est considérée comme une maladie chronique à fort taux de rechute et pour laquelle aucun traitement efficace n’est disponible actuellement. Des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS, de l’Inserm et de l’AP-HP ont montré que deux mutations géniques, impliquées dans la conformation des récepteurs nicotiniques présents dans le cerveau, joueraient un rôle dans différents aspects de la dépendance à la cocaïne. Les résultats de cette étude sont publiés dans Progress in Neurobiology.
Il existe environ 18 millions de consommateurs dans le monde et la cocaïne est impliquée dans plus de 50 % des morts par overdose aux États-Unis et 25 % en France. C’est aussi l’une des seules drogues pour laquelle il n’existe aucun traitement pharmacologique approuvé.
La cocaïne agit principalement dans le cerveau en bloquant le transporteur de la dopamine, molécule dite « du plaisir », augmentant ainsi sa concentration dans le système de récompense. Cependant, la cocaïne peut aussi agir directement sur les récepteurs nicotiniques, présents dans le cerveau.