SCIENCE ET ARTS

Célébrer l’Art et la science au travers de nouvelles œuvres de Françoise Petrovitch réalisées pour le bicentenaire de Louis Pasteur

Le 17 octobre dernier, le hall du bâtiment Émile Duclaux s’est « officiellement » enrichi de deux œuvres réalisées par Françoise Petrovitch. L’occasion d’une nouvelle collaboration entre l’Institut Pasteur et l’artiste saisie en 2022 dans le cadre de la célébration du bicentenaire de Louis Pasteur.

C’est en 2021 que l’artiste Françoise Petrovitch a travaillé pour la première fois avec l’Institut Pasteur au travers du projet Organoïde, coordonné scientifiquement par Olivier Schwartz et soutenu par la fondation Daniel et Nina Carasso. De cette première collaboration est née la toile « Giant Monkey », qui est venue étoffer la collection, déjà bien établie, dans le hall du CIS le 16 juin 2021.

En 2022, à l’occasion de la commémoration du bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur, l’Institut Pasteur a renouvelé sa collaboration avec l’artiste en lui passant commande pour la réalisation de deux sculptures représentant « le bestiaire de Louis Pasteur » et évoquant des animaux d’intérêt pour les maladies infectieuses.

Ces représentations animalières, sujets de référence de l’artiste, sont un écho aux représentations qui figurent dans la crypte du musée Pasteur (chien, loup, lapin, poule, oiseaux, etc.) et ont pris « officiellement » place le 17 octobre dernier, au sein du hall du bâtiment Émile Duclaux, dans les deux niches situées de part et d’autre du buste de Louis Pasteur. Pour l’occasion, un vernissage a été organisé à cette même date en présence de l’artiste.

François Gardy/Institut Pasteur

Introduit par Olivier Schwartz, ce rendez-vous a permis à Stewart Cole, lors de son discours, de remercier chaleureusement l’artiste pour son « engagement amical aux côtés de l’Institut Pasteur depuis plusieurs années déjà » mais aussi pour son travail, pour « cette rencontre réussie entre l’univers de la recherche pasteurienne et (son) propre univers artistique ». Après la présentation des œuvres par l’artiste elle-même, le vernissage s’est poursuivi par un cocktail.

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À l’occasion de la réalisation des cartels prévus pour ces deux sculptures, des recherches ont été faites concernant le créateur et l’origine du buste de Louis Pasteur. Ce travail d’investigation mené par les équipes du musée et Olivier Schwartz, a donné lieu à un nouveau cartel dédié à ce buste et à son auteur, Naoum Aronson.

Naoum Aronson est né en 1872 à Kreslavka en Russie. Il commence son apprentissage à l’Académie de Vilnius, en Lituanie et s’installe à Paris en 1905, rejoignant les artistes de « l’école de Paris ». Il est l’élève d’Auguste Rodin, qui influencera son style. Il est connu entre autres pour ses portraits de Chopin, Berlioz, Lénine, Tolstoï et Beethoven, ainsi que pour « La Douleur de Salomé » conservée au Musée d’Orsay. En 1905, il reçoit la médaille d’or à Liège pour son monument à Beethoven, élevé dans le parc de la maison du compositeur à Bonn. En 1940, pour échapper aux persécutions nazies, il émigre à New York, où il meurt en 1943.

L’État français lui commande en 1923 un buste de Louis Pasteur, à l’occasion du centenaire de sa naissance. Ce buste iconique en pierre est présent depuis cette date dans le jardin de l’Institut Pasteur et a fait l’objet de nombreuses répliques. Certaines ont été offertes par l’artiste lui-même à l’Institut Pasteur, qui possède cinq œuvres originales et répliques.

Naoum Aronson a ainsi créé le « Buste de Louis Pasteur pensant, se tenant la tête » présent dans le hall du bâtiment Émile Duclaux. Il y a très peu d’informations dans les archives de l’Institut sur les conditions de création et d’acquisition de cette œuvre. Naoum Aronson aurait fait don de cette sculpture à l’Institut Pasteur en 1923. 

 

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