08 octobre 2021
Bulletin interne de l'Institut Pasteur
Retour sur la conférence internationale «COVID-19, Advances and remaining challenges»
Du 29 septembre au 1er octobre dernier, l’Institut Pasteur, en collaboration avec l’Inserm et l’ANRS I Maladies infectieuses émergentes, a retransmis en direct depuis son campus, et en anglais, la conférence internationale «COVID-19 and remaining challenges».
Ce rendez-vous, suivi par près de 1000 personnes à travers le monde (en mix présentiel et distanciel), a réuni des experts mondiaux de la Covid-19 et était placé sous le haut patronage du Président de la République, un label qui valorise et soutient la démarche de l’Institut Pasteur dans sa volonté de transmission et de partage des connaissances.
Afin de souligner cet appui et de conforter le rôle incontournable de la communauté scientifique internationale pour l’amélioration de la santé, Claire Giry, directrice générale de la recherche et de l’innovation, représentante de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation, est intervenue pour l’ouverture de l’événement après une introduction de Stewart Cole,
directeur général. L’occasion pour elle de rappeler qu’en France, « les deux institutions à s'être très rapidement mobilisées sur le sujet sont précisément les organisatrices de cet événement ». Claire Giry a fait le constat qu’avec la pandémie de Covid-19 s'est jouée « une aventure scientifique » et que « jamais autant de connaissances n'ont été produites en si peu de temps ».
L’intervention de Claire Giry a ensuite laissé place à celle de Marion Koopmans du Erasmus Medical Center ayant répondu à l’invitation des organisateurs pour présenter les connaissances à date sur les origines du virus.
Dès le lendemain et pendant deux jours, d’éminents chercheurs et praticiens ont pu aborder à la fois les grandes avancées mais également les problématiques qui restent à résoudre dans les domaines de la virologie, des tableaux et de la prise en charge clinique, de l’épidémiologie et de la vaccinologie de la Covid-19.
Ces derniers ont couvert les sujets suivants :
- Évolution du virus et perspectives
- Entrée du virus et réplication/neutralisation
- Persistance du virus et Covid long
- Prise en charge des patients et futurs traitements
- Évaluation de l’impact des interventions
- Transmission et contrôle du SARS-CoV-2 chez les enfants
- Schémas de vaccination et efficacité
- Pourquoi et comment vacciner la population mondiale ?
Parmi cette communauté scientifique réunie, sont intervenus au nom de l’Institut Pasteur :
• Olivier Schwartz, responsable de l’unite Virus et immunité, sur la thématique : « Delta variant replication and antiviral immune responses »
• Arnaud Fontanet, responsable de l’unité épidémiologie des maladies émergentes, sur la thématique : « Children susceptibility and infectiousness »
• Simon Cauchemez, responsable de l’unité modélisation mathématique des maladies infectieuses, sur la thématique : « Anticipating the impact of vaccines on epidemic dynamics »
C’est enfin Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la santé de France, qui a conclu ce rendez-vous. Ce dernier a salué l’Institut Pasteur qui, « à la pointe depuis plus d’un siècle dans la lutte contre les maladies infectieuses, a accompagné notre histoire contemporaine et les périls qui n’ont jamais cessé de nous menacer », un institut qui « a fait rayonner la France dans le monde » et « a vu nombre de ses chercheurs couronnés par le Nobel de physiologie ou de médecine ».
Olivier Véran a ensuite énuméré quelques enseignements sur le rôle de la recherche au sein de cette crise que le monde connait depuis 2020. Il a d’abord souligné la nécessité d’une « conduite rigoureuse de la recherche (qui) fait partie intégrante de la réponse à l’épidémie », et ce dont « la recherche a été capable des derniers mois ». Puis il a mis en évidence le besoin « d’une réponse mondialisée et globalisée, avec une solidarité internationale qui ne doit oublier personne ». Enfin, Olivier Véran a conclu par le dernier enseignement qu’il tire de cette crise : « la nécessité de l’approche One Health, puisque la pandémie de Covid-19 nous a rappelé le lien étroit entre santé humaine, santé animale et santé de l’environnement ».